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No jardim de sempre...
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Au jardin de toujours...
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No jardim de sempre, então, fiquei a ouvir
O vento em árvores familiares,
O mesmo que ouvimos juntos
Quando na voz as palavras já estão apagadas.
É apenas ouvir o vento em árvores familiares
E eu sinto que a minha casa não me espera, mas se
dissipou,
Tão pouco é o que levo de ti.
E talvez por isso hoje o vento me pareça tão carregado,
Como se arrastasse algo mais do que os sons que se
libertam da folhagem;
E talvez por isso este jardim de sempre e o ouvir o
vento,
Tão familiar em árvores familiares,
Sejam a minha casa, onde posso viver um momento,
Um momento que me chega intacto.
E é uma casa onde sei que te amo o bastante
Para saber que não morreria por ti,
Mas enfrentaria um perigo maior: viver por ti.
O vento em árvores familiares,
O mesmo que ouvimos juntos
Quando na voz as palavras já estão apagadas.
É apenas ouvir o vento em árvores familiares
E eu sinto que a minha casa não me espera, mas se
dissipou,
Tão pouco é o que levo de ti.
E talvez por isso hoje o vento me pareça tão carregado,
Como se arrastasse algo mais do que os sons que se
libertam da folhagem;
E talvez por isso este jardim de sempre e o ouvir o
vento,
Tão familiar em árvores familiares,
Sejam a minha casa, onde posso viver um momento,
Um momento que me chega intacto.
E é uma casa onde sei que te amo o bastante
Para saber que não morreria por ti,
Mas enfrentaria um perigo maior: viver por ti.
Au jardin de toujours, il ne me restait plus qu'à écouter
Le vent dans les arbres familiers,
Celui-là même que nous écoutions ensemble
Quand de nos voix les paroles déjà s'évanouissaient.
C'est à peine si j'entends le vent dans les arbres familiers
Et je sens que ma maison ne m'attend pas, mais qu'elle
s'est dissipée,
Retenant de toi si peu de choses..
Voici peut-être pourquoi dès lors le vent me semble si chargé,
Comme s'il entraînait avec lui un peu plus que les sons
libérés du feuillage ;
Et c'est peut-être pourquoi ce jardin de toujours dont
j'écoute le vent,
Si familier dans les arbres familiers,
Est ma maison, en laquelle je peux vivre un moment,
Un moment qui arrive jusqu'à moi intact.
Et c'est une maison où je sais que je t'aime suffisamment
Pour savoir que je ne mourrais pas pour toi,
Car j'y affronte un plus grand danger : celui de vivre pour toi.
Le vent dans les arbres familiers,
Celui-là même que nous écoutions ensemble
Quand de nos voix les paroles déjà s'évanouissaient.
C'est à peine si j'entends le vent dans les arbres familiers
Et je sens que ma maison ne m'attend pas, mais qu'elle
s'est dissipée,
Retenant de toi si peu de choses..
Voici peut-être pourquoi dès lors le vent me semble si chargé,
Comme s'il entraînait avec lui un peu plus que les sons
libérés du feuillage ;
Et c'est peut-être pourquoi ce jardin de toujours dont
j'écoute le vent,
Si familier dans les arbres familiers,
Est ma maison, en laquelle je peux vivre un moment,
Un moment qui arrive jusqu'à moi intact.
Et c'est une maison où je sais que je t'aime suffisamment
Pour savoir que je ne mourrais pas pour toi,
Car j'y affronte un plus grand danger : celui de vivre pour toi.
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Piet Mondrian Arbres (1908) |
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