Nom :
Recueil : Source : Autre traduction : |
________________
|
Fervo pensativamente...
|
Je bouillonne pensivement...
|
Fervo pensativamente –
A densidade de todas as palavras já escritas,
A corrente que respira, violenta:
É contra ela que remo,
Para encontrar esse leito
De página branca,
Onde todo o voo será meu,
Onde cada vez que a mão ousar,
Não estará a ser sorvida pelo lugar-comum
De uma ousadia (o)usada.
Atravesso todas essas vozes
Que encantam e me pedem que fique
E me sente à sua sombra
A ouvir as suas histórias.
Não posso, não posso:
Mais além é a desova da palavra,
Mais além, sempre mais acima,
Sempre mais fundo.
Em tudo o que já foi dito,
Há algo que ainda não foi dito.
A densidade de todas as palavras já escritas,
A corrente que respira, violenta:
É contra ela que remo,
Para encontrar esse leito
De página branca,
Onde todo o voo será meu,
Onde cada vez que a mão ousar,
Não estará a ser sorvida pelo lugar-comum
De uma ousadia (o)usada.
Atravesso todas essas vozes
Que encantam e me pedem que fique
E me sente à sua sombra
A ouvir as suas histórias.
Não posso, não posso:
Mais além é a desova da palavra,
Mais além, sempre mais acima,
Sempre mais fundo.
Em tudo o que já foi dito,
Há algo que ainda não foi dito.
Je bouillonne pensivement –
De toute la densité des mots déjà écrits
Du courant qui respire, violent :
C'est contre lui que je rame,
Pour retrouver le lit
De la page blanche,
Où tout envol sera mien,
Où chaque fois que la main osera,
Elle ne sera pas absorbée par le lieu-commun
D'une audace u(o)sée.
Je croise toutes ces voix
Qui m'enchantent et me demandent de rester
Et de m'asseoir sous leur ombre
Afin d'écouter leurs histoires.
Je ne peux, je ne peux pas :
Mais au-delà est le frayage de la parole,
Mais au-delà, toujours plus haut,
Toujours plus au fond.
En tout ce qui fut déjà dit
Est une chose, non dite encore.
De toute la densité des mots déjà écrits
Du courant qui respire, violent :
C'est contre lui que je rame,
Pour retrouver le lit
De la page blanche,
Où tout envol sera mien,
Où chaque fois que la main osera,
Elle ne sera pas absorbée par le lieu-commun
D'une audace u(o)sée.
Je croise toutes ces voix
Qui m'enchantent et me demandent de rester
Et de m'asseoir sous leur ombre
Afin d'écouter leurs histoires.
Je ne peux, je ne peux pas :
Mais au-delà est le frayage de la parole,
Mais au-delà, toujours plus haut,
Toujours plus au fond.
En tout ce qui fut déjà dit
Est une chose, non dite encore.
________________
|
Pablo Picasso Ulysse et les sirènes (1947) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire