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Me mataria em março...
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Je me serais tuée en mars...
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Me mataria em março
se te assemelhasses às cousas perecíveis. Mas não. Foste quase exato: doçura, mansidão, amor, amigo. Me mataria em março se não fosse a saudade de ti e a incerteza de descanso. Se só eu sobrevivesse quase nula, inerte como o silêncio: o verdadeiro silêncio de catedral vazia, sem santo, sem altar. Só eu mesma. E se não fosse verão, e se não fosse o medo da sombra, e o medo da campa na escuridão, o medo de que por sobre mim surgissem plantas e enterrassem suas raízes nos meus dedos. Me mataria em março se o medo fosse amor. Se março, junho. |
Je me serais tuée en mars
si tu avais pris l'aspect des choses périssables. Mais non. Tu fus presque parfait : douceur, gentillesse, amour, amitié. Je me serais tuée en mars si je n'avais eu de toi le manque et l'incertain repos. Si je n'avais survécu réduite à presque rien, inerte comme le silence : le véritable silence du vide cathédrale, sans le saint, ni l'autel. Rien qu'en moi-même. Et s'il n'y avait eu l'été, et s'il n'y avait eu la peur de l'ombre, et la peur du tombeau dans l'obscurité, la peur que les plantes au-dessus de moi surgissent et enterrent leurs racines entre mes doigts. Je me serais tuée en mars si la peur n'avait été amour. Si mars, juin. |
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Emilio Vedova Sans titre (1942) |
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