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Elogios de Hilda Hilst - III
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Éloge de Hilda Hilst - III
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Uma coisa é ser herói pela graça de Deus,
outra é sê-lo pela sua própria luta
Carta a Greco, Nikos Kazantzákis
Se o tropel do amor for de loucas patas
Que eu suba a montanha e me equilibre
No abismo. Porque é do mais alto que
Se pode ver o mundo. E respirar puro.
O que na vida é arremedo e passagem
Não me agrada. Que contente a outros
Que de si pouco esperam. Ou nada.
Aqui a tarde morre em rutilâncias tais
Que me embriago. De vinho e de palavras.
E foi o que o destino e exílio me deram:
Poder amar, do meu jeito, e meditar,
Esta ponte entre a beleza e o palpável.
outra é sê-lo pela sua própria luta
Carta a Greco, Nikos Kazantzákis
Se o tropel do amor for de loucas patas
Que eu suba a montanha e me equilibre
No abismo. Porque é do mais alto que
Se pode ver o mundo. E respirar puro.
O que na vida é arremedo e passagem
Não me agrada. Que contente a outros
Que de si pouco esperam. Ou nada.
Aqui a tarde morre em rutilâncias tais
Que me embriago. De vinho e de palavras.
E foi o que o destino e exílio me deram:
Poder amar, do meu jeito, e meditar,
Esta ponte entre a beleza e o palpável.
Une chose d'être un héros par la grâce de Dieu,
une autre de l'être par son propre combat
Lettre au Greco, Nikos Kazantzákis
Si le galop de l'amour est fait de pattes folles
Laisse-moi escalader la montagne et prendre
Équilibre sur l'abîme. Car c'est du plus haut
Que l'on peut voir le monde. Et respirer l'air pur.
Ce qui dans la vie est apparence et passage
Ne me plaît guère. Qu'il plaise à d'autres
Qui attendent si peu d'eux-mêmes. Ou rien.
Ici, le soir se meurt en de tels rutilances
Que je me saoule. De vin et de mots.
Et c'est ce que le destin et l'exil m'ont donné :
Être capable d'aimer, à ma façon, et méditer,
Ce pont entre la beauté et le palpable.
une autre de l'être par son propre combat
Lettre au Greco, Nikos Kazantzákis
Si le galop de l'amour est fait de pattes folles
Laisse-moi escalader la montagne et prendre
Équilibre sur l'abîme. Car c'est du plus haut
Que l'on peut voir le monde. Et respirer l'air pur.
Ce qui dans la vie est apparence et passage
Ne me plaît guère. Qu'il plaise à d'autres
Qui attendent si peu d'eux-mêmes. Ou rien.
Ici, le soir se meurt en de tels rutilances
Que je me saoule. De vin et de mots.
Et c'est ce que le destin et l'exil m'ont donné :
Être capable d'aimer, à ma façon, et méditer,
Ce pont entre la beauté et le palpable.
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Ernst Ludwig Kirchner Davos en été (1925) |
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