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O mistério da prima Mirandolina
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Le mystère de la cousine Mirandoline
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A tarde é de antepassados.
Mais uma geração e nunca terão existido:
A rapariga de catorze anos,
Minha futura trisavó,
Já não terá vindo casar com o capitão,
Quarenta anos mais velho,
Já ninguém conhecerá a estampa
Do terrível Leão de Florença,
Que, algures no futuro,
Jamais terá sido pintada.
Não havia, portanto, nenhuma razão
Para que alguém se lembrasse
Da prima Mirandolina.
Não se sabe por que sangue entrou na família;
Não casou, não deixou descendência;
Rebuscam-se fotografias – nem uma.
Lembranças, poucas: teria um rosto
Muito branco, gorducho, coberto de verrugas.
E um nome incomum, que talvez a salve.
Mas salvá-la de quê?
Já está por certo muito para além
De trivialidades como a salvação
E todos os possíveis contrapontos.
Podia bem não ter existido,
Mas existe. Alguém, repetindo as sílabas
Do seu nome, como quem remira uma gema,
Sondará de novo, e de novo em vão,
O mistério da prima Mirandolina.
Mais uma geração e nunca terão existido:
A rapariga de catorze anos,
Minha futura trisavó,
Já não terá vindo casar com o capitão,
Quarenta anos mais velho,
Já ninguém conhecerá a estampa
Do terrível Leão de Florença,
Que, algures no futuro,
Jamais terá sido pintada.
Não havia, portanto, nenhuma razão
Para que alguém se lembrasse
Da prima Mirandolina.
Não se sabe por que sangue entrou na família;
Não casou, não deixou descendência;
Rebuscam-se fotografias – nem uma.
Lembranças, poucas: teria um rosto
Muito branco, gorducho, coberto de verrugas.
E um nome incomum, que talvez a salve.
Mas salvá-la de quê?
Já está por certo muito para além
De trivialidades como a salvação
E todos os possíveis contrapontos.
Podia bem não ter existido,
Mas existe. Alguém, repetindo as sílabas
Do seu nome, como quem remira uma gema,
Sondará de novo, e de novo em vão,
O mistério da prima Mirandolina.
Le soir appartient aux ancêtres.
Une génération de plus et ils n’auront jamais existé :
La jeune fille de quatorze ans,
Ma future trisaïeule,
Ne viendra plus épouser le capitaine,
Son aîné de quarante ans,
Plus personne ne connaîtra l’empreinte
Du terrible Lion de Florence,
Qui, quelque part
N’aura jamais été peinte.
Il n’y avait donc aucune raison
Pour que quelqu’un se souvienne
De ma cousine Mirandoline.
On ne sait par quel sang elle est entrée dans la famille ;
Elle ne s'est pas mariée, n’a pas laissé de descendance ;
On fouille les photographies - pas une seule.
Des souvenirs, il y en a peu : elle avait un visage
Très blanc, grassouillet, couvert de verrues.
Et un nom inhabituel qui peut-être la sauver.
Mais la sauver de quoi ?
Il est certain que cela va bien au-delà
De futilités comme le salut
Et tous les possibles contrepoints.
Elle aurait pu ne pas avoir exister,
Mais elle existe. Quelqu'un, en répétant les syllabes
De son nom, pareil à celui qui ayant racheter une gemme,
Sondera encore et encore en vain
Le mystère de la cousine Mirandoline.
Une génération de plus et ils n’auront jamais existé :
La jeune fille de quatorze ans,
Ma future trisaïeule,
Ne viendra plus épouser le capitaine,
Son aîné de quarante ans,
Plus personne ne connaîtra l’empreinte
Du terrible Lion de Florence,
Qui, quelque part
N’aura jamais été peinte.
Il n’y avait donc aucune raison
Pour que quelqu’un se souvienne
De ma cousine Mirandoline.
On ne sait par quel sang elle est entrée dans la famille ;
Elle ne s'est pas mariée, n’a pas laissé de descendance ;
On fouille les photographies - pas une seule.
Des souvenirs, il y en a peu : elle avait un visage
Très blanc, grassouillet, couvert de verrues.
Et un nom inhabituel qui peut-être la sauver.
Mais la sauver de quoi ?
Il est certain que cela va bien au-delà
De futilités comme le salut
Et tous les possibles contrepoints.
Elle aurait pu ne pas avoir exister,
Mais elle existe. Quelqu'un, en répétant les syllabes
De son nom, pareil à celui qui ayant racheter une gemme,
Sondera encore et encore en vain
Le mystère de la cousine Mirandoline.
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Gerard Richter Ella (1964) |
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