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Recueil : Autre traduction : |
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A minha mão na vidraça...
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Ma main contre la vitre...
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A minha mão na vidraça
apalpa talvez a intangível luz feita de espera calcada em meu rosto – por ti. Nas terras por onde andei nunca houve nem céu nem lua como esta. Ou talvez houvesse: é que meu pisar estava embaixo – não em cima. O meu passo era de terra E não de luz. Havia trigo e bois, arados, verde. Não este azul impossível de ser descrito sem cair no lugar-comum. Armei tramas, e nunca prendi ninguém. Possuí, e nunca fui amplo nem estreito. Bebi, e nunca fiquei bêbado. Sempre esta umidade de grama pisada e o silêncio arfante, com o perdão do mau gosto. Entrelinhas. Meios-tons. Nada além do olhar ensandecido numa estrutura lenta. E o desvario, de repente. (Assim como se te amar me desse asas.) Nas terras por onde andei, nunca fui intenso e estúpido. |
Ma main contre la vitre,
peut-être palpe-t-elle l'intangible lumière d'espoir qui s'empresse à mon visage - rien que pour toi. Sur nos terres parcourues jamais il n'y eut de lune pareille ni de ciel. Ou peut-être y en eut-il : mais mon pas était ici, en bas – non dans les hauteurs. Mon pas était de terre. Et non de lumière. Il y avait du blé et des bœufs, des charrues, du vert. Non ce bleu qu'il est impossible de décrire sans tomber dans le banal. J'ai fomenté des complots, et n'ai jamais pris personne. J'ai possédé, mais jamais ne fus trop large ou trop étroit. J'ai bu, mais jamais je ne fus ivre. Toujours cette humidité d'herbe piétinée et ce silence haletant, avec le pardon du mauvais goût. Entre les lignes. En demi-teintes. Rien au-delà d'un regard assommé sous une lente structure. Et la folie, soudainement. (Comme si t'aimer me donnait des ailes) Sur nos terres parcourues Jamais je ne fus véhément et stupide. |
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Charles Pachter Grange au coucher de soleil violet (2020) |
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