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Comuns formas ovais e de alforria
ou outra (quase) carta a minha filha |
Communes formes ovales et d'affranchissement :
ou une autre (presque) lettre à ma fille |
Foi de repente,
eu semi-reflectida por janela oval: uma emoção que me lembrou o dia em que disseste inteiro o nome do lugar onde vivíamos sem lhe trocar as letras de lugar No céu visto daqui, desta janela oval e curta de avião, mais de vinte anos foram por sobre a linha azul daqueles montes e esse recorte puro dos verbos conjugados no presente errado, mas as palavras certas Ainda hoje, não me é fácil falar-te em impiedade, ou nisso a que chamamos mal, e que existe, e emerge tantas vezes da idiotia mais rasa e primitiva Dizer-te unicamente destas coisas neste poema a ti seria como assaltar a própria casa, queimar móveis e livros, matar os animais que como nós a habitam, estuprar a calma que por vezes se instala na varanda Deixo-te só a desordem maior do coração sentida há pouco dessa janela oval, os momentos raríssimos, como só os milagres se diz terem, e que às vezes cintilam: cósmicas cartas de alforria que nos podemos dar, nós, humanos aqui: Só isto eu desejava para ti e nesta quase carta – |
Ce fut soudain,
moi à demi réfléchie par la fenêtre ovale et une émotion qui m'a rappelé ce jour lorsque tu as dit en entier le nom du lieu où nous vivions Sans omettre ou en déplacer une seule lettre Dans le ciel vu d'ici de cette fenêtre d'avion, étroite et ovale, plus de vingt ans se sont écoulés au-dessus de la ligne bleue de ces montagnes et de cette pure dentelle de verbes conjugués au mauvais présent mais pour de bonnes paroles Aujourd'hui encore il ne m'est pas facile de te parler d'impiété, ou de ce que nous appelons le mal, et qui existe, et qui émerge si souvent de l'idiotie la plus superficielle et primitive. Te dire uniquement de ces choses-ci dans ce poème à toi serait comme assaillir ta propre maison, pour y brûler meubles et livres, pour tuer les animaux qui, comme nous, l'habitent, pour violer le calme qui parfois s'installe sous la véranda Je ne te laisse que le plus grand désordre du cœur senti à l'instant depuis cette fenêtre ovale, ces moments rarissimes, comme seuls les miracles sont censés être, et qui parfois scintillent : lettres cosmiques d'affranchissement que nous pouvons donner, Nous, humains, d'ici : Voilà ce que moi j'ai désiré pour toi dans cette presque lettre – |
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Raffaele Iannone Ovale 05 (2014) |
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