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Uma janela friamente aberta...
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Une fenêtre sur le froid ouverte...
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Uma janela friamente aberta,
Memória.
O tempo sai de um cristal
E vem animar as estátuas
Que juncam o esquecimento,
Toca-lhes e elas falam.
Será possível que tanto tenha ficado
Dos tempos destruídos?
Agora, como uma gaivota,
A memória voa sobre tudo isso,
Tudo vê pela distância imensa,
Não toca em nada,
Vê, apenas, vê,
Um ver que perfura.
Há uma respiração que sangra,
Nomes que acordam
E se arrastam, insones
Em ebulição
Pela melancolia.
Memória.
O tempo sai de um cristal
E vem animar as estátuas
Que juncam o esquecimento,
Toca-lhes e elas falam.
Será possível que tanto tenha ficado
Dos tempos destruídos?
Agora, como uma gaivota,
A memória voa sobre tudo isso,
Tudo vê pela distância imensa,
Não toca em nada,
Vê, apenas, vê,
Um ver que perfura.
Há uma respiração que sangra,
Nomes que acordam
E se arrastam, insones
Em ebulição
Pela melancolia.
Une fenêtre sur le froid ouverte,
Souvenir.
Le temps sort d'un cristal
Et vient animer les statues
Qui jonchent l'oubli.
Tu les touches et elles parlent.
Est-il possible qu'il nous reste tellement
De choses des temps révolus ?
Comme une mouette maintenant,
La mémoire vole au-dessus de tout,
Voit tout à une distance immense,
Ne touche à rien,
Elle voit, elle ne fait que voir,
Un voir qui perfore.
Il y a une respiration qui saigne,
Des noms qui s'éveillent
Et s'éternisent, insomnieux
Mis en ébullition
Par la mélancolie
Souvenir.
Le temps sort d'un cristal
Et vient animer les statues
Qui jonchent l'oubli.
Tu les touches et elles parlent.
Est-il possible qu'il nous reste tellement
De choses des temps révolus ?
Comme une mouette maintenant,
La mémoire vole au-dessus de tout,
Voit tout à une distance immense,
Ne touche à rien,
Elle voit, elle ne fait que voir,
Un voir qui perfore.
Il y a une respiration qui saigne,
Des noms qui s'éveillent
Et s'éternisent, insomnieux
Mis en ébullition
Par la mélancolie
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Anselm Kiefer Wege (Chemin) (1977-80) |
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