________________
|
A leitora
|
La lectrice
|
A leitora abre o espaço num sopro subtil.
Lê na violência e no espanto da brancura.
Principia apaixonada, de surpresa em surpresa.
Ilumina e inunda e dissemina de arco em arco.
Ela fala com as pedras do livro, com as sílabas da sombra.
Ela adere à matéria porosa, à madeira do vento.
Desce pelos bosques como uma menina descalça.
Aproxima-se das praias onde o corpo se eleva
em chama de água. Na imaculada superfície
ou na espessura latejante, despe-se das formas,
branca no ar. É um torvelinho harmonioso,
um pássaro suspenso. A terra ergue-se inteira
na sede obscura de palavras verticais.
A água move-se até ao seu princípio puro.
O poema é um arbusto que não cessa de tremer.
Lê na violência e no espanto da brancura.
Principia apaixonada, de surpresa em surpresa.
Ilumina e inunda e dissemina de arco em arco.
Ela fala com as pedras do livro, com as sílabas da sombra.
Ela adere à matéria porosa, à madeira do vento.
Desce pelos bosques como uma menina descalça.
Aproxima-se das praias onde o corpo se eleva
em chama de água. Na imaculada superfície
ou na espessura latejante, despe-se das formas,
branca no ar. É um torvelinho harmonioso,
um pássaro suspenso. A terra ergue-se inteira
na sede obscura de palavras verticais.
A água move-se até ao seu princípio puro.
O poema é um arbusto que não cessa de tremer.
La lectrice ouvre l'espace en un souffle subtil.
Lit dans la violence et la stupéfaction de la blancheur.
Elle commence passionnée, va de surprise en surprise.
Illumine, inonde et se dissémine de cercle en cercle.
Elle parle aux pierres du livre, aux syllabes de l'ombre.
Elle adhère à la matière poreuse, aux boiseries du vent.
Descend sous les bosquets, fille aux pieds nus,
S'approche des plages où le corps se dresse
dans la flamme de l'eau. Sur la surface immaculée
ou dans l'épaisseur palpitante, se dévêt de ses formes,
blanche dans l'air. C'est un tourbillon harmonieux,
Un oiseau suspendu. La terre entière s'érige
dans la soif obscure des paroles verticales.
L'eau se meut jusqu'à la pureté de son principe.
Le poème est un arbuste qui ne cesse de trembler.
Lit dans la violence et la stupéfaction de la blancheur.
Elle commence passionnée, va de surprise en surprise.
Illumine, inonde et se dissémine de cercle en cercle.
Elle parle aux pierres du livre, aux syllabes de l'ombre.
Elle adhère à la matière poreuse, aux boiseries du vent.
Descend sous les bosquets, fille aux pieds nus,
S'approche des plages où le corps se dresse
dans la flamme de l'eau. Sur la surface immaculée
ou dans l'épaisseur palpitante, se dévêt de ses formes,
blanche dans l'air. C'est un tourbillon harmonieux,
Un oiseau suspendu. La terre entière s'érige
dans la soif obscure des paroles verticales.
L'eau se meut jusqu'à la pureté de son principe.
Le poème est un arbuste qui ne cesse de trembler.
________________
|
František Dvořák La lectrice (1906) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire