________________
|
De um comboio, a paisagem...
|
D'un train, le paysage...
|
De um comboio, a paisagem desabrida,
Quase só impressão desfocada.
Talvez não se chegue nunca a chegar,
Talvez os destinos se percam,
Dissolvidos numa espera vã,
Sujeitos às leis carnívoras de deuses
Que brincam tão carnivoramente
Como crianças, talvez a terra
Não se deixe nunca alcançar.
É nisso que pensas nesse comboio
Que não consegue avançar.
Querias ver uma última vez
Certos quadros – nocturnos, efeitos da luz
Sobre um mesmo braço de rio,
Um incêndio de esplendor em Veneza –
Enquanto o coração está aqui,
Enseada serena, e não é, não é ainda,
Chuva, vapor, velocidade.
Quase só impressão desfocada.
Talvez não se chegue nunca a chegar,
Talvez os destinos se percam,
Dissolvidos numa espera vã,
Sujeitos às leis carnívoras de deuses
Que brincam tão carnivoramente
Como crianças, talvez a terra
Não se deixe nunca alcançar.
É nisso que pensas nesse comboio
Que não consegue avançar.
Querias ver uma última vez
Certos quadros – nocturnos, efeitos da luz
Sobre um mesmo braço de rio,
Um incêndio de esplendor em Veneza –
Enquanto o coração está aqui,
Enseada serena, e não é, não é ainda,
Chuva, vapor, velocidade.
D'un train, le paysage à tout-va
Impression débridée quasiment floue.
Peut-être n'atteindra-t-il jamais l'arrivée,
Peut-être les destinées vont-elles se perdre,
Et dans une vaine attente, se dissoudre
Sujettes aux lois carnivores des dieux
Qui jouent si carnassiers, comme
Des enfants, mais peut-être que la terre
Ne se laissera jamais atteindre.
Voici ce que tu pensais dans ce train
Qui n'arrivait pas à avancer.
Tu voulais voir une dernière fois
Certains tableaux – nocturnes, effets de lumière
Sur un même bras du fleuve,
Un incendie de splendeur à Venise –
Aussi longtemps que le cœur est là,
Crique sereine, et ce n'est pas, ce n'est pas encore,
Pluie, et vapeur, et vitesse.
Impression débridée quasiment floue.
Peut-être n'atteindra-t-il jamais l'arrivée,
Peut-être les destinées vont-elles se perdre,
Et dans une vaine attente, se dissoudre
Sujettes aux lois carnivores des dieux
Qui jouent si carnassiers, comme
Des enfants, mais peut-être que la terre
Ne se laissera jamais atteindre.
Voici ce que tu pensais dans ce train
Qui n'arrivait pas à avancer.
Tu voulais voir une dernière fois
Certains tableaux – nocturnes, effets de lumière
Sur un même bras du fleuve,
Un incendie de splendeur à Venise –
Aussi longtemps que le cœur est là,
Crique sereine, et ce n'est pas, ce n'est pas encore,
Pluie, et vapeur, et vitesse.
________________
|
William Turner Pluie, vapeur et vitesse (1844) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire