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Mas agora estou no intervalo...
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Mais je suis dans l'intervalle...
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Mas agora estou no intervalo em que
toda a sombra é fria e todo o sangue é pobre.
Escrevo para não viver sem espaço,
para que o corpo não morra na sombra fria.
Sou a pobreza ilimitada de uma página.
Sou um campo abandonado. A margem
sem respiração.
Mas o corpo jamais cessa, o corpo sabe
a ciência certa da navegação no espaço,
o corpo abre-se ao dia, circula no próprio dia,
o corpo pode vencer a fria sombra do dia.
Todas as palavras se iluminam
ao lume certo do corpo que se despe,
todas as palavras ficam nuas
na tua sombra ardente.
toda a sombra é fria e todo o sangue é pobre.
Escrevo para não viver sem espaço,
para que o corpo não morra na sombra fria.
Sou a pobreza ilimitada de uma página.
Sou um campo abandonado. A margem
sem respiração.
Mas o corpo jamais cessa, o corpo sabe
a ciência certa da navegação no espaço,
o corpo abre-se ao dia, circula no próprio dia,
o corpo pode vencer a fria sombra do dia.
Todas as palavras se iluminam
ao lume certo do corpo que se despe,
todas as palavras ficam nuas
na tua sombra ardente.
Mais je suis dans l'intervalle maintenant où
toute l'ombre est froide et tout le sang est pauvre.
J'écris pour ne pas vivre sans espace,
pour que le corps ne meure pas dans l'ombre froide.
Je suis la pauvreté illimitée d'une page.
Je suis un champ abandonné. La marge
sans respiration.
Mais le corps ne cesse jamais, Il connait
la vraie science de la navigation dans l'espace,
le corps s'ouvre au jour, circule à même le jour,
Le corps peut vaincre l'ombre froide du jour.
Toutes les paroles s'illuminent
à la bonne lumière du corps qui se dévêt,
toutes les paroles se mettent nues
devant ton ombre ardente.
toute l'ombre est froide et tout le sang est pauvre.
J'écris pour ne pas vivre sans espace,
pour que le corps ne meure pas dans l'ombre froide.
Je suis la pauvreté illimitée d'une page.
Je suis un champ abandonné. La marge
sans respiration.
Mais le corps ne cesse jamais, Il connait
la vraie science de la navigation dans l'espace,
le corps s'ouvre au jour, circule à même le jour,
Le corps peut vaincre l'ombre froide du jour.
Toutes les paroles s'illuminent
à la bonne lumière du corps qui se dévêt,
toutes les paroles se mettent nues
devant ton ombre ardente.
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Yves Klein Anthropométrie (1961) |
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