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Viste o cavalo varado...
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As-tu vu l'épave du cheval...
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Viste o cavalo varado a uma varanda?
Era verde, azul e negro e sobretudo negro.
Sem assombro, vivo da cor, arco-irís quase.
E o aroma do estábulo penetrando a noite.
Do outro lado da margem ascendia outro astro
como uma lua nua ou como um sol suave
e o cavalo varado abria a noite inteira
ao aroma de Junho, aos cravos e aos dentes.
Uma língua de sabor para ficar na sombra
de todo um verão feliz e de uma sombra de água.
Viste o cavalo varado e toda a noite ouviste
o tambor do silêncio marcar a tua força
e tudo em ti jazia na noite do cavalo.
Era verde, azul e negro e sobretudo negro.
Sem assombro, vivo da cor, arco-irís quase.
E o aroma do estábulo penetrando a noite.
Do outro lado da margem ascendia outro astro
como uma lua nua ou como um sol suave
e o cavalo varado abria a noite inteira
ao aroma de Junho, aos cravos e aos dentes.
Uma língua de sabor para ficar na sombra
de todo um verão feliz e de uma sombra de água.
Viste o cavalo varado e toda a noite ouviste
o tambor do silêncio marcar a tua força
e tudo em ti jazia na noite do cavalo.
As-tu vu l'épave du cheval sous la véranda ?
Il était vert, bleu et noir et surtout noir. Sans
frayeur, vif et coloré, arc-en-ciel ou presque,
L'arôme de l'écurie pénétrant la nuit.
Au bout du rivage s'élevait un autre astre
comme une lune ou un soleil suave et nue
Et l'épave du cheval ouvrait la nuit toute entière
aux arômes de Juin, aux œillets et aux dents.
La saveur d'une langue pour rester dans l'ombre
de tout un été heureux et d'une ombre d'eau.
As-tu vu l'épave du cheval entends-tu la nuit
le tambour du silence estampiller ta force
tout ce qui gît en toi dans la nuit du cheval.
Il était vert, bleu et noir et surtout noir. Sans
frayeur, vif et coloré, arc-en-ciel ou presque,
L'arôme de l'écurie pénétrant la nuit.
Au bout du rivage s'élevait un autre astre
comme une lune ou un soleil suave et nue
Et l'épave du cheval ouvrait la nuit toute entière
aux arômes de Juin, aux œillets et aux dents.
La saveur d'une langue pour rester dans l'ombre
de tout un été heureux et d'une ombre d'eau.
As-tu vu l'épave du cheval entends-tu la nuit
le tambour du silence estampiller ta force
tout ce qui gît en toi dans la nuit du cheval.
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Pablo Picasso Détail de "Guernica" (1937) |
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