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A mulher
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La femme
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Se é clara a luz desta vermelha margem
é porque dela se ergue uma figura nua
e o silêncio é recente e todavia antigo
enquanto se penteia na sombra da folhagem.
Que longe é ver tão perto o centro da frescura.
e as linhas calmas e as brisas sossegadas!
O que ela pensa é só vagar, um ser só espaço
que no umbigo principia e fulge em transparência.
Numa deriva imóvel, o seu hálito é o tempo
que em espiral circula ao ritmo da origem.
O seu sorriso é a distância fluida, a subtileza do ar.
Quase dorme no suave clamor e se dissipa
e nasce do esquecimento como um sopro indivisível.
é porque dela se ergue uma figura nua
e o silêncio é recente e todavia antigo
enquanto se penteia na sombra da folhagem.
Que longe é ver tão perto o centro da frescura.
e as linhas calmas e as brisas sossegadas!
O que ela pensa é só vagar, um ser só espaço
que no umbigo principia e fulge em transparência.
Numa deriva imóvel, o seu hálito é o tempo
que em espiral circula ao ritmo da origem.
Ela é a amante que concebe o ser no seu ouvido, na corola
do vento. Osmose branca, embriaguez vertiginosa.O seu sorriso é a distância fluida, a subtileza do ar.
Quase dorme no suave clamor e se dissipa
e nasce do esquecimento como um sopro indivisível.
Si la lumière est claire sur cette rive rouge
c'est que se dresse en elle une silhouette nue
et le silence est aussi récent qu'il est ancien
tandis qu'elle se peigne à l'ombre du feuillage.
Si près, si loin, et voir de la fraîcheur, le centre
et les lignes calmes et la brise paisible !
Ce qu’elle pense est rêverie d'un être rien qu'espace
qui débute au nombril et fulgure en transparence.
Dans une dérive immobile, son haleine est le temps
qui circule en spirales au rythme de l'origine.
Son sourire est la distance fluide, la subtilité de l'air.
Presque endormie dans la douce clameur, elle se dissipe
et renait de l'oubli comme un souffle indivisible.
c'est que se dresse en elle une silhouette nue
et le silence est aussi récent qu'il est ancien
tandis qu'elle se peigne à l'ombre du feuillage.
Si près, si loin, et voir de la fraîcheur, le centre
et les lignes calmes et la brise paisible !
Ce qu’elle pense est rêverie d'un être rien qu'espace
qui débute au nombril et fulgure en transparence.
Dans une dérive immobile, son haleine est le temps
qui circule en spirales au rythme de l'origine.
Elle est l'amante qui conçoit l'être en son oreille, dans les corolles
du vent. Osmose blanche, ivresse vertigineuse.Son sourire est la distance fluide, la subtilité de l'air.
Presque endormie dans la douce clameur, elle se dissipe
et renait de l'oubli comme un souffle indivisible.
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Oleksandr Archypenko Femme qui se peigne (1914) |
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