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Infância
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Enfance
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Meu pai montava a cavalo, ia para o campo.
Minha mãe ficava sentada cosendo.
Meu irmão pequeno dormia.
Eu sozinho, menino entre mangueiras
lia história de Robinson Crusoé,
comprida história que não acaba mais.
No meio-dia branco de luz uma voz que aprendeu
a ninar nos longes da senzala - e nunca se esqueceu
chamava para o café.
café preto que nem a preta velha
café gostoso
café bom
Minha mãe ficava sentada cosendo
olhando para mim:
- Psiu... não acorde o menino.
Para o berço onde pousou um mosquito
E dava um suspiro... que fundo !
Lá longe meu pai campeava
no mato sem fim da fazenda.
E eu não sabia que minha história
era mais bonita que a de Robinson Crusoé.
Minha mãe ficava sentada cosendo.
Meu irmão pequeno dormia.
Eu sozinho, menino entre mangueiras
lia história de Robinson Crusoé,
comprida história que não acaba mais.
No meio-dia branco de luz uma voz que aprendeu
a ninar nos longes da senzala - e nunca se esqueceu
chamava para o café.
café preto que nem a preta velha
café gostoso
café bom
Minha mãe ficava sentada cosendo
olhando para mim:
- Psiu... não acorde o menino.
Para o berço onde pousou um mosquito
E dava um suspiro... que fundo !
Lá longe meu pai campeava
no mato sem fim da fazenda.
E eu não sabia que minha história
era mais bonita que a de Robinson Crusoé.
Mon père montait à cheval, pour aller aux champs.
Ma mère était assise et cousait.
Mon petit frère dormait.
Moi seul enfant parmi les manguiers
je lisais l'histoire de Robinson,
une longue histoire qui jamais ne finit.
Dans la lumière blanche de midi, une voix avait appris
à dorloter aux temps des maisons d'esclaves – et n'oubliait
jamais d'appeler pour le café.
Café noir plus noir que la vieille femme
savoureux café
bon café.
Ma mère était assise et cousait
regardant vers moi :
– Chut... Ne réveillez pas le bébé.
Et dans le berceau où se posa un moustique
je donnais un soupir... très profond !
Au loin mon père cavalait
sans fin dans les brousses de la fazenda
Et j'ignorais que mon histoire
était plus belle que celle de Robinson Crusoé.
Ma mère était assise et cousait.
Mon petit frère dormait.
Moi seul enfant parmi les manguiers
je lisais l'histoire de Robinson,
une longue histoire qui jamais ne finit.
Dans la lumière blanche de midi, une voix avait appris
à dorloter aux temps des maisons d'esclaves – et n'oubliait
jamais d'appeler pour le café.
Café noir plus noir que la vieille femme
savoureux café
bon café.
Ma mère était assise et cousait
regardant vers moi :
– Chut... Ne réveillez pas le bébé.
Et dans le berceau où se posa un moustique
je donnais un soupir... très profond !
Au loin mon père cavalait
sans fin dans les brousses de la fazenda
Et j'ignorais que mon histoire
était plus belle que celle de Robinson Crusoé.
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Granger Robinson Crusoe (1920) |
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