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Elegia a Lígia
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Élegie à Ligia
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Lígia, teu nome de elegia
Te dá ao corpo moço um ar antigo
E cria em meu ouvido lento ritmo
Que me arrasta o absorto espírito
Para o verso e sua inútil tortura.
Torso de ânfora esguia!
Só o que amou deveras um quadro, um vaso, um objeto
precioso,
Pode sentir o relevo suave do teu ventre,
Corpo de mulher,
Forma antiga e novíssima.
Perdoa aos poetas que te desnudam, te divinizam,
te prostituem.
Em meus versos inteira te possuo.
Que importa a fêmea que se nega?
Transformada em poema,
Amo-te ainda mais!
Ajoelho agarrado a teus joelhos,
Não com palavras de fé
Mas impudente e irreverente
Profanando mas adorando
A tua imagem desfigurada.
Te dá ao corpo moço um ar antigo
E cria em meu ouvido lento ritmo
Que me arrasta o absorto espírito
Para o verso e sua inútil tortura.
Torso de ânfora esguia!
Só o que amou deveras um quadro, um vaso, um objeto
precioso,
Pode sentir o relevo suave do teu ventre,
Corpo de mulher,
Forma antiga e novíssima.
Perdoa aos poetas que te desnudam, te divinizam,
te prostituem.
Em meus versos inteira te possuo.
Que importa a fêmea que se nega?
Transformada em poema,
Amo-te ainda mais!
Ajoelho agarrado a teus joelhos,
Não com palavras de fé
Mas impudente e irreverente
Profanando mas adorando
A tua imagem desfigurada.
Ligia, ton nom d'élégie
Donne à ton corps-enfant un air antique
Et dans mon oreille crée un rythme lent
Qui entraîne mon esprit absorbé
Par sa ligne poétique et son inutile torture.
Torse élancé d'amphore !
Seul celui qui a vraiment aimé un tableau, un vase,
un objet précieux
Peut ressentir le doux rebondi de ton ventre,
Corps féminin,
Forme antique et très nouvelle.
Pardonne aux poètes qui te dénudent, te divinisent,
te prostituent.
En chacun de mes vers, je te possède.
Qu'importe si en toi, la femme se renie ?
Transformée en poème,
Je t'aime encore plus !
Je m'agenouille en serrant tes genoux,
Non avec des paroles de foi
Mais impudent et irrévérencieux
Profanant mais adorant
Ton image défigurée.
Donne à ton corps-enfant un air antique
Et dans mon oreille crée un rythme lent
Qui entraîne mon esprit absorbé
Par sa ligne poétique et son inutile torture.
Torse élancé d'amphore !
Seul celui qui a vraiment aimé un tableau, un vase,
un objet précieux
Peut ressentir le doux rebondi de ton ventre,
Corps féminin,
Forme antique et très nouvelle.
Pardonne aux poètes qui te dénudent, te divinisent,
te prostituent.
En chacun de mes vers, je te possède.
Qu'importe si en toi, la femme se renie ?
Transformée en poème,
Je t'aime encore plus !
Je m'agenouille en serrant tes genoux,
Non avec des paroles de foi
Mais impudent et irrévérencieux
Profanant mais adorant
Ton image défigurée.
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Massimo Campigli Femme faisant sa tresse (1953) |
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