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Recueil : Autre traduction : |
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uma palavra no coração
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Une parole au cœur
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... mit einer Hoffnung auf ein kommendes Wort
im Herzen Paul Celan quando celan visitou heidegger, e passearam pelo bosque antes da chuva, ao despedir-se escreveu no livro da casa sobre a esperança de uma palavra a vir no coração. e repetiu em todtnauberg, dois anos antes de morrer, a referência obscura à linha escrita nesse livro, de uma esperança, então, de que, a um ser pensante?, de um ser pensante?, viesse uma palavra no coração. no coração, no lugar onde a palavra reconcilia por lá se encontrar desde antes, esperadamente. ao coração, seria menos visceral. ou já lá estava pronta a vir ou não valia a pena fosse quebrado o silêncio em tanta expectativa. as raízes do fogo e do sangue são as raízes violentas do poema, no seu magma revolto de estranhezas ou nalguma ténue chama azulando-se em sílabas delicadas como asas. instalada no coração, uma palavra, uma oferenda de música e plantas silvestres, viria a irromper do orvalho, benfazeja, transportando se não o esquecimento, a paz. uma palavra. tudo o que celan pedia e não sabemos se obteve e talvez ainda procurasse numa noite de abril, no rio sena. |
... avec l'espoir d'une parole à venir
dans le cœur. Paul Celan quand celan rendit visite à heidegger, et qu'ils allèrent avant la pluie marcher dans les bois, comme il prenait congé, il écrivit sur le livre de la maison l'espoir d'une parole qui lui viendrait au cœur. et il réitéra à todtnauberg, deux ans avant de mourir, la référence obscure à la ligne écrite dans ce livre, d'une espérance, alors, de quoi à un être pensant ?, d'un être pensant ?, une parole au cœur. au cœur, à l'endroit où la parole réconcilie, là où elle est depuis toujours, avec espoir. au cœur, qui serait moins viscéral. ou il était déjà là, prêt à venir, ou il ne valait pas la peine de rompre le silence après une telle attente. Les racines du feu et du sang sont les racines violentes du poème, dans son trouble magma d'étrangeté ou, dans quelque flamme ténue qui bleuit en syllabes délicates comme des ailes. près du cœur installée, une parole, une offrande musicale de plantes sauvages, viendrait jaillir de la rosée, bienfaisante, porteuse sinon d'oubli, du moins de paix. d'une parole. tout ce que celan demandait nous ne savons pas s'il l'obtint et peut-être cherche-t-il encore par une une nuit d'avril, en bord de seine. |
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Anselm Kiefer Tes cheveux de cendre, Sulamith (1981) |
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