Nom :
Recueil : Source : Autre traduction : |
________________
|
Mãe
|
Mère
|
A mãe dizia-lhe: o que não vires,
Escreve; o que não puderes,
Escreve. O que não escreveres
Será o que realmente viste e pudeste.
Agora sobre o pórfiro do céu,
Recomeça com aquilo que começou,
O barro mais elementar
E o leite mais necessário
Até ao fim – as palavras da mãe,
Agora que todo o outro amor é nada
E se recusa a abrir,
Tantas cidades e partida nenhuma,
Num abandono ainda quente.
Em pensamento, a mãe vem lamber-lhe as feridas,
Depois, talvez fique de novo o voo aflito
Perante demasiado espaço
E por toda a parte se ouça, ardente,
O arco sussurrante de uma voz –
Vem morrer –
Mas, se cair, há-de recomeçar,
Repetindo, repetindo sempre,
A única palavra que o salva: mãe
Desde o princípio, contra o fim.
Escreve; o que não puderes,
Escreve. O que não escreveres
Será o que realmente viste e pudeste.
Agora sobre o pórfiro do céu,
Recomeça com aquilo que começou,
O barro mais elementar
E o leite mais necessário
Até ao fim – as palavras da mãe,
Agora que todo o outro amor é nada
E se recusa a abrir,
Tantas cidades e partida nenhuma,
Num abandono ainda quente.
Em pensamento, a mãe vem lamber-lhe as feridas,
Depois, talvez fique de novo o voo aflito
Perante demasiado espaço
E por toda a parte se ouça, ardente,
O arco sussurrante de uma voz –
Vem morrer –
Mas, se cair, há-de recomeçar,
Repetindo, repetindo sempre,
A única palavra que o salva: mãe
Desde o princípio, contra o fim.
Sa mère lui disait : ce que tu ne vois pas,
Écris-le ; ce que tu ne pourras faire,
Écris-le. Ce que tu n'écriras pas
Sera ce que réellement tu as vu et as pu faire.
Maintenant, sur le porphyre du ciel,
Recommence avec ce qui avait commencé,
L'argile la plus élémentaire
Et le lait le plus nécessaire
Jusqu'à la fin - les paroles de la mère,
Maintenant que tout autre amour n'est rien
Et refuse de s'ouvrir,
Tant de villes et nul départ,
Dans un abandon encore chaleureux.
En esprit, sa mère vient panser ses plaies,
Et peut-être après y aura-t-il de nouveau un vol
Affligé par trop d'espace
Et l'on entend partout, qui brûle,
L'arc murmurant d'une voix –
Il se meurt –
Mais s'il tombe, il faudra recommencer,
Répéter, répéter toujours,
Le seul mot qui le sauve : mère
Dès le début, contre la fin.
Écris-le ; ce que tu ne pourras faire,
Écris-le. Ce que tu n'écriras pas
Sera ce que réellement tu as vu et as pu faire.
Maintenant, sur le porphyre du ciel,
Recommence avec ce qui avait commencé,
L'argile la plus élémentaire
Et le lait le plus nécessaire
Jusqu'à la fin - les paroles de la mère,
Maintenant que tout autre amour n'est rien
Et refuse de s'ouvrir,
Tant de villes et nul départ,
Dans un abandon encore chaleureux.
En esprit, sa mère vient panser ses plaies,
Et peut-être après y aura-t-il de nouveau un vol
Affligé par trop d'espace
Et l'on entend partout, qui brûle,
L'arc murmurant d'une voix –
Il se meurt –
Mais s'il tombe, il faudra recommencer,
Répéter, répéter toujours,
Le seul mot qui le sauve : mère
Dès le début, contre la fin.
________________
|
Jan Vermeer La laitière (1659) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire