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Os diabos
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Les diables
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As cordas do redemoinho
sobem ao céu tranças loucas feito peão. O lobo é o diabo do cordeiro o capitão do seu sargento o cachorro do gato o inspetor do transgressor na ciranda dos diabos e dos pobres todos somos pobres diabos. Os caboclos mascam fumo sentam-se nas calçadas das cidades do interior. Os caboclos são pobres diabos. No morse dos olhares a cidade se move e os bondes rangendo os dentes em São Francisco ou Santa Tereza são pobres diabos de ferro. O diabo é que o rico é diabo mas não é pobre. E se tem um diabo para o diabo rico – que o pode fazer pobre diabo – é a sua consciência, seu espírito atormentado, que empobrece o diabo rico e o torna um pobre diabo. |
Le tourbillon des cordes
vers le ciel s'élève tresses folles du péon. Le loup est le diable de l'agneau le capitaine du sergent le chien du chat l'inspecteur du transgresseur dans l'arène des diables et des pauvres nous sommes tous de pauvres diables. Les mulâtres mâchent de la fumée s'assoient sur les trottoirs des villes de l'intérieur. Les mulâtres sont de pauvres diables. Le morse des regards fait bouger la ville et les tramways grincent des dents à San Francisco ou à Santa Teresa. [fn]de Rio de Janeiro[/fn] Pauvres diables de fer. Le diable seul est riche il est diable mais n'est pas pauvre. Et s'il y a un diable pour le diable riche – ce qui peut faire de lui un pauvre diable – c'est sa conscience. Son esprit tourmenté appauvrit le diable riche et fait de lui un pauvre diable. |
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Pablo Picasso Vieux mendiant avec un enfant (1903) |
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