Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Hopper
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Hopper
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Em Hopper, não há a solidão que todos dizem.
Aquele casal na lanchonete, as moças no quarto ou no vagão de trem estão imobilizados de vida — de vida tão grave que nada escapa (como nos buracos negros) de seu campo de gravidade. Ali estão os autômatos de Hopper em sua fantástica viagem em torno de si mesmo. Não é a vida americana que é criticada. O que nos desnorteia em Hopper — e nos fascina — é que nos vemos na lanchonete, na parada de ônibus ou no vagão de trem. Estamos imobilizados — hopperianos — em têmpera e colorido, fixos na tela do tempo, e, irremediavelmente, presos a nós mesmos, a vida como um quadro americano do qual não podemos escapar. |
Chez Hopper, il n'y a pas la solitude que tout le monde dit.
Ce couple au restaurant, ces filles dans leur chambre ou dans le wagon du train sont immobilisés dans la vie — la vie si lourde qui ne laisse rien s'échapper (comme les trous noirs) de son champ de gravité. Il y a les automates de Hopper dans leur fantastique voyage autour de soi-même. Ce n'est pas la vie américaine qui est critiquée. Ce qui nous désoriente dans Hopper — et nous fascine — c'est que nous nous voyons au restaurant, à l'arrêt du bus ou dans le wagon du train. Nous sommes immobilisés — Hopperisés — à tempera et coloriés, fixés sur l'écran du temps, et, irrémédiablement, collés à nous-mêmes. La vie, comme une image américaine dont nous ne pourrions pas nous échapper. |
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Edward Hopper Onze heures du matin (1926) |
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