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Recueil : Autre traduction : |
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Na biblioteca
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Dans la bibliothèque
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O que não pode ser dito
guarda um silêncio
feito de primeiras palavras
diante do poema, que chega sempre
demasiadamente tarde,
quando já a incerteza
e o medo se consomem
em metros alexandrinos.
Na biblioteca, em cada livro,
em cada página sobre si
recolhida, às horas mortas em que
a casa se recolheu também
virada para o lado de dentro,
as palavras dormem talvez,
sílaba a sílaba,
o sono cego que dormiram as coisas
antes da chegada dos deuses.
Aí, onde não alcançam nem o poeta
nem a leitura,
o poema está só.
E, incapaz de suportar sozinho
a vida, canta.
guarda um silêncio
feito de primeiras palavras
diante do poema, que chega sempre
demasiadamente tarde,
quando já a incerteza
e o medo se consomem
em metros alexandrinos.
Na biblioteca, em cada livro,
em cada página sobre si
recolhida, às horas mortas em que
a casa se recolheu também
virada para o lado de dentro,
as palavras dormem talvez,
sílaba a sílaba,
o sono cego que dormiram as coisas
antes da chegada dos deuses.
Aí, onde não alcançam nem o poeta
nem a leitura,
o poema está só.
E, incapaz de suportar sozinho
a vida, canta.
Ce qui ne peut être dit
garde un silence
fait de paroles premières
devant le poème, qui arrive toujours,
beaucoup trop tard
lorsque l'incertitude
et la peur sont déjà consommées
en kilomètres d'alexandrins.
Dans la bibliothèque, sur chaque livre,
sur chaque page recueillie
sur elle-même, aux heures mortes où
la maison se recueillait aussi
tournée vers le dedans,
les mots dorment peut-être,
syllabe après syllabe,
du sommeil aveugle en lequel dormaient
les choses avant l'arrivée des dieux.
Là, où n'atteignent ni le poète
ni la lecture,
le poème est seul.
Et, incapable de supporter sa vie
solitaire, il chante.
garde un silence
fait de paroles premières
devant le poème, qui arrive toujours,
beaucoup trop tard
lorsque l'incertitude
et la peur sont déjà consommées
en kilomètres d'alexandrins.
Dans la bibliothèque, sur chaque livre,
sur chaque page recueillie
sur elle-même, aux heures mortes où
la maison se recueillait aussi
tournée vers le dedans,
les mots dorment peut-être,
syllabe après syllabe,
du sommeil aveugle en lequel dormaient
les choses avant l'arrivée des dieux.
Là, où n'atteignent ni le poète
ni la lecture,
le poème est seul.
Et, incapable de supporter sa vie
solitaire, il chante.
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Gérard Titus-Carmel - La bibliothèque d'Urée (2006-2009) |
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