Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Café do Molhe
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Café du Môle
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Perguntavas-me
(ou talvez não tenhas sido
tu, mas só a ti
naquele tempo eu ouvia)
porquê a poesia,
e não outra coisa qualquer:
a filosofia, o futebol, alguma mulher?
Eu não sabia
que a resposta estava
numa certa estrofe de
um certo poema de
Frei Luis de Léon que Poe
(acho que era Poe)
conhecia de cor,
em castelhano e tudo.
Porém se o soubesse
de pouco me teria
então servido, ou de nada.
Porque estavas inclinada
de um modo tão perfeito
sobre a mesa
e o meu coração batia
tão infundadamente no teu peito
sob a tua blusa acesa
que tudo o que soubesse não o saberia.
Hoje sei: escrevo
contra aquilo de que me lembro,
essa tarde parada, por exemplo.
(ou talvez não tenhas sido
tu, mas só a ti
naquele tempo eu ouvia)
porquê a poesia,
e não outra coisa qualquer:
a filosofia, o futebol, alguma mulher?
Eu não sabia
que a resposta estava
numa certa estrofe de
um certo poema de
Frei Luis de Léon que Poe
(acho que era Poe)
conhecia de cor,
em castelhano e tudo.
Porém se o soubesse
de pouco me teria
então servido, ou de nada.
Porque estavas inclinada
de um modo tão perfeito
sobre a mesa
e o meu coração batia
tão infundadamente no teu peito
sob a tua blusa acesa
que tudo o que soubesse não o saberia.
Hoje sei: escrevo
contra aquilo de que me lembro,
essa tarde parada, por exemplo.
Tu m'avais demandé
(ou peut-être n'était-ce pas
toi, mais à cette époque
je n'écoutais que toi)
pourquoi la poésie,
et rien d'autre, tel que :
la philosophie, le football, cette femme ?
Je ne savais pas
que la réponse était
dans une certaine strophe
d'un certain poème de
Frei Luis de Léon que Poe
(je pense que c'était Poe)
connaissait par cœur,
en castillan et tout le reste.
Mais si je l'avais su,
cela ne m'aurait pas
servi, ou presque à rien.
Parce que tu étais
si parfaitement inclinée
sur la table
et mon cœur battait si fort
et sans raison valable dans ta poitrine
sous ton chemisier enflammé
que tout ce que je savais personne ne l'aurait su.
Aujourd'hui je le sais : j'écris contre
ce dont je me souviens,
cette soirée interminable, par exemple.
(ou peut-être n'était-ce pas
toi, mais à cette époque
je n'écoutais que toi)
pourquoi la poésie,
et rien d'autre, tel que :
la philosophie, le football, cette femme ?
Je ne savais pas
que la réponse était
dans une certaine strophe
d'un certain poème de
Frei Luis de Léon que Poe
(je pense que c'était Poe)
connaissait par cœur,
en castillan et tout le reste.
Mais si je l'avais su,
cela ne m'aurait pas
servi, ou presque à rien.
Parce que tu étais
si parfaitement inclinée
sur la table
et mon cœur battait si fort
et sans raison valable dans ta poitrine
sous ton chemisier enflammé
que tout ce que je savais personne ne l'aurait su.
Aujourd'hui je le sais : j'écris contre
ce dont je me souviens,
cette soirée interminable, par exemple.
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Emiliano Di Cavalcanti Mulatinha (1930) |
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