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Os dias serão altos...
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Longs seront les jours...
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Os dias serão altos,
À espera da batalha.
Não tenho como salvar-me de ti,
Senão a tua vontade.
Também o sol será como o queiras,
E as noites. Eis-me aqui,
Na tua ilha, cercado pelo mar que é teu,
Eis as tuas feras.
De algures me chegam ecos de um festim
E quase posso distinguir neles
O teu sorriso ainda mais silencioso,
Descendo lentamente
De um motivo desconhecido,
E quase avisto o seu brilho boreal,
O teu sorriso que é sempre prémio.
Depois, vem lá o teu silêncio,
Carregando o ar de tormenta,
E não tenho como salvar-me de ti,
Mas não abrirei o teu silêncio,
Tal como me pediste.
À espera da batalha.
Não tenho como salvar-me de ti,
Senão a tua vontade.
Também o sol será como o queiras,
E as noites. Eis-me aqui,
Na tua ilha, cercado pelo mar que é teu,
Eis as tuas feras.
De algures me chegam ecos de um festim
E quase posso distinguir neles
O teu sorriso ainda mais silencioso,
Descendo lentamente
De um motivo desconhecido,
E quase avisto o seu brilho boreal,
O teu sorriso que é sempre prémio.
Depois, vem lá o teu silêncio,
Carregando o ar de tormenta,
E não tenho como salvar-me de ti,
Mas não abrirei o teu silêncio,
Tal como me pediste.
Longs seront les jours,
En attendant la bataille.
Je ne peux me délivrer de toi
Que par ta volonté.
Et le soleil sera comme tu le veux,
Et les nuits. Me voici,
Sur ton île, encerclé par la mer qui est toi,
Voici tes fauves.
Arrivés de nulle part, les échos d'un festin
Et je peux quasiment distinguer
Ton sourire encore plus silencieux,
Descendant avec lenteur
Pour un motif inconnu,
Et peux quasiment voir l'éclat boréal
De ton sourire qui est toujours premier.
Et puis, ton silence va s'installer,
Chargeant l’air de tourments,
Et je ne peux plus me délivrer de toi,
Mais je n’ouvrirai pas ton silence,
Comme tu as pu m'en prier.
En attendant la bataille.
Je ne peux me délivrer de toi
Que par ta volonté.
Et le soleil sera comme tu le veux,
Et les nuits. Me voici,
Sur ton île, encerclé par la mer qui est toi,
Voici tes fauves.
Arrivés de nulle part, les échos d'un festin
Et je peux quasiment distinguer
Ton sourire encore plus silencieux,
Descendant avec lenteur
Pour un motif inconnu,
Et peux quasiment voir l'éclat boréal
De ton sourire qui est toujours premier.
Et puis, ton silence va s'installer,
Chargeant l’air de tourments,
Et je ne peux plus me délivrer de toi,
Mais je n’ouvrirai pas ton silence,
Comme tu as pu m'en prier.
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Leonora Carrington Autoportrait (1936-1937) |
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