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Ensinamentos
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Enseignements
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I.
Na minha infância, quando alguém
Andava às arrecuas,
Dizia-se que estava a ensinar
O caminho ao diabo.
Talvez órficos, sabíamos já
Que o inferno está sempre atrás de nós.
II.
Na minha infância,
Quando me queria desculpa
Junto da tia que ajudou a criar-me,
Dava-lhe beijos repenicados.
A minha tia sabia tanto do amor,
Que se sorria sempre e me chamava,
Perdoando, impostor.
III.
Nas noites álgidas,
Cobria-me até à cabeça
Com o xaile da minha tia –
Lã cor-de-rosa,
O céu da infância.
Na minha infância, quando alguém
Andava às arrecuas,
Dizia-se que estava a ensinar
O caminho ao diabo.
Talvez órficos, sabíamos já
Que o inferno está sempre atrás de nós.
II.
Na minha infância,
Quando me queria desculpa
Junto da tia que ajudou a criar-me,
Dava-lhe beijos repenicados.
A minha tia sabia tanto do amor,
Que se sorria sempre e me chamava,
Perdoando, impostor.
III.
Nas noites álgidas,
Cobria-me até à cabeça
Com o xaile da minha tia –
Lã cor-de-rosa,
O céu da infância.
I.
Dans mon enfance, lorsque quelqu'un
Marchait à reculons,
On disait qu'il enseignait
La voie du diable.
Peut-être orphiques, savions-nous déjà
Que l'enfer est toujours derrière nous.
II.
Dans mon enfance
Lorsque je voulais m'excuser
Auprès de ma tante qui aidait ma mère à m'élever
Je la couvrais de baisers mouillés, vibrants.
Et elle connaissait si bien l'amour
Qu'elle souriait alors et, en me pardonnant,
me traitait d'imposteur.
III.
Les nuits de froide agonie
Je me couvrais par-dessus tête
Avec le châle de ma tante –
Laine couleur de roses,
Pareille au ciel de mon enfance.
Dans mon enfance, lorsque quelqu'un
Marchait à reculons,
On disait qu'il enseignait
La voie du diable.
Peut-être orphiques, savions-nous déjà
Que l'enfer est toujours derrière nous.
II.
Dans mon enfance
Lorsque je voulais m'excuser
Auprès de ma tante qui aidait ma mère à m'élever
Je la couvrais de baisers mouillés, vibrants.
Et elle connaissait si bien l'amour
Qu'elle souriait alors et, en me pardonnant,
me traitait d'imposteur.
III.
Les nuits de froide agonie
Je me couvrais par-dessus tête
Avec le châle de ma tante –
Laine couleur de roses,
Pareille au ciel de mon enfance.
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Paul Klee Jeux d'enfants (1939) |
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