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Numa Paris que me parece tão longe...
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Dans un Paris qui me semble si éloigné...
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Numa Paris que me parece tão longe
Da outra Paris, a de turistas e postais,
Diante do canal que porta já
Estigmas de subúrbio,
Uma casa navega para o mar
Pela janela azul pintada na parede
E ao encontro dela vem um levante, o teu.
Outrora terias sido queimada
Por feiticeira só pelo brilho íncubo dos teus olhos.
Agora, é a tua beleza que, quando passas,
Queima, abrasa, insolente.
Não sou o conviva que esperavas,
Mas, à falta de tudo, deitas-te comigo
(A marca de nascença na tua perna esquerda,
O relevo delicado de um sinal
Entre a vagina e o ânus)
Na jejuada brancura de lençóis.
O teu corpo é um mercado onde se dá
A pele de canela,
Jasmim, nardo, o galope da carne,
O beijo berbere, o coração crescente.
Da outra Paris, a de turistas e postais,
Diante do canal que porta já
Estigmas de subúrbio,
Uma casa navega para o mar
Pela janela azul pintada na parede
E ao encontro dela vem um levante, o teu.
Outrora terias sido queimada
Por feiticeira só pelo brilho íncubo dos teus olhos.
Agora, é a tua beleza que, quando passas,
Queima, abrasa, insolente.
Não sou o conviva que esperavas,
Mas, à falta de tudo, deitas-te comigo
(A marca de nascença na tua perna esquerda,
O relevo delicado de um sinal
Entre a vagina e o ânus)
Na jejuada brancura de lençóis.
O teu corpo é um mercado onde se dá
A pele de canela,
Jasmim, nardo, o galope da carne,
O beijo berbere, o coração crescente.
Dans un Paris qui me semble si éloigné
De l’autre Paris, celui des touristes et des cartes postales,
Devant le canal qui porte déjà
Des stigmates de banlieue,
Une maison navigue vers la mer
À travers la fenêtre bleue peinte sur le mur
Et à sa rencontre se lève un orient, le tien.
Autrefois on t'aurait brûlée
Pour ta sorcellerie et l'éclat de tes yeux sataniques.
Maintenant, c’est ta beauté qui, lorsque tu passes,
Brûle, embrase, insolente.
Je n'étais pas l'invité attendu, aussi
Est-ce par défaut que nous avons couché ensemble
(La tache de naissance sur ta jambe gauche,
Le relief délicat d’un grain de beauté
Entre l'anus et le vagin)
Dans la blancheur ignorée des draps.
Ton corps est un marché où se donne
Une peau de cannelle,
Jasmin, nard, le galop de la chair,
Le baiser berbère, le cœur qui s'agrandit.
De l’autre Paris, celui des touristes et des cartes postales,
Devant le canal qui porte déjà
Des stigmates de banlieue,
Une maison navigue vers la mer
À travers la fenêtre bleue peinte sur le mur
Et à sa rencontre se lève un orient, le tien.
Autrefois on t'aurait brûlée
Pour ta sorcellerie et l'éclat de tes yeux sataniques.
Maintenant, c’est ta beauté qui, lorsque tu passes,
Brûle, embrase, insolente.
Je n'étais pas l'invité attendu, aussi
Est-ce par défaut que nous avons couché ensemble
(La tache de naissance sur ta jambe gauche,
Le relief délicat d’un grain de beauté
Entre l'anus et le vagin)
Dans la blancheur ignorée des draps.
Ton corps est un marché où se donne
Une peau de cannelle,
Jasmin, nard, le galop de la chair,
Le baiser berbère, le cœur qui s'agrandit.
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Alfred Sisley Le canal Saint-Martin, Paris (1872) |
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