Nom :
Recueil : Autre traduction : |
________________
|
Poeta como Tu, Irmão
|
Poète comme toi, mon frère
|
Não sou mais poeta do que tu, irmão!
Tu cavas na terra a semente da vida, eu cavo na vida a semente da libertação. Somos partes perdidas dum só que a razão de ser das coisas separou. Não sou mais poeta do que tu, irmão. A mãe que te gerou a mim me gerou — não foi ela quem nos trocou as mãos, a voz do coração. Abandona um pouco a charrua, arranca da terra os olhos cansados, e limpa o sujo da cara ao sujo das mãos — onde os calos são um só e as rugas da morte caminhos cobertos de pó. E olha na direcção do meu braço cansado, sem músculos quadrados nem merda nas unhas, mas que te aponta o mundo onde as raízes do dia, a luta, o trabalho reclamam suor mas não te roubam o pão. Arranca os olhos da terra, irmão! |
Je ne suis pas plus poète que toi, mon frère !
Tu enfouis dans la terre la graine de la vie, Je sème dans la vie la graine de la libération. Nous sommes les parts fourvoyées du même Que la raison d'être des choses a séparé. Je ne suis pas plus poète que toi, mon frère. La mère qui t'a fait naître m'a fait naître aussi — ce n'est pas elle qui a changé nos mains, la voix de notre cœur. Abandonne un peu la charrue, déracine de la terre tes yeux fatigués, essuie la saleté de ton visage avec celle de tes mains — où les cals sont un seul et même cal et les rides de la mort Des sentiers couverts de poussière. Et regarde dans la direction de mon bras fatigué, sans muscles carrés 1 sans crasse sous les ongles, mais qui t'indique le monde où les racines du jour, la lutte, le travail réclament ta sueur sans te priver de pain. De la terre arrache tes yeux, mon frère ! |
________________
|
![]() |
Georges Pierre Seurat Fermier avec une houe (1882) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire