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Presença
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Présence
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Não me chores, não me chores nunca,
Nem sequer quando, uma tarde,
O caule da minha vida se inclinar
E eu me esvair da minha presença:
Não me chores, nunca, nunca –
Em ti me deixei e a morte é ilusão
E a minha morte foi iludida:
Levou o que nada importa,
O eco fugaz das leis da matéria,
Mas eu em ti me deixei, aí sou raiz,
Como o vento do tempo leva as coisas,
Fazendo-as passar,
Sendo esse passar parte do ficar das coisas.
Quando morreres não temas:
Enlaçada comigo, na matéria do tempo,
Seremos essa presença que o seu nome esquece,
Essa presença que tem por rosto a ausência,
Seremos, assim, como ausente parece o tempo.
Nem sequer quando, uma tarde,
O caule da minha vida se inclinar
E eu me esvair da minha presença:
Não me chores, nunca, nunca –
Em ti me deixei e a morte é ilusão
E a minha morte foi iludida:
Levou o que nada importa,
O eco fugaz das leis da matéria,
Mas eu em ti me deixei, aí sou raiz,
Como o vento do tempo leva as coisas,
Fazendo-as passar,
Sendo esse passar parte do ficar das coisas.
Quando morreres não temas:
Enlaçada comigo, na matéria do tempo,
Seremos essa presença que o seu nome esquece,
Essa presença que tem por rosto a ausência,
Seremos, assim, como ausente parece o tempo.
Ne me pleure pas, ne me pleure jamais,
Pas même au soir, lorsque
La hampe de ma vie va s'incliner
Et que je m’évanouirai de ma présence :
Ne me pleure pas, jamais, jamais –
En toi, je m'abandonne et la mort est illusion
Et ma mort est éludée :
Elle emporte ce qui est sans importance,
L'écho fugace des lois de la matière,
Mais en toi, je m'abandonne, je suis racine,
Comme le souffle du temps qui emporte
Les choses, les faisant passer,
Et ce passage est dans l'ordre des choses.
Quand ta mort viendra, n'aie pas peur :
Liée à moi, dans la matière du temps,
Nous serons cette présence qui oublie son nom,
Cette présence qui a pour visage l'absence,
Nous serons, ainsi absents pareils au temps.
Pas même au soir, lorsque
La hampe de ma vie va s'incliner
Et que je m’évanouirai de ma présence :
Ne me pleure pas, jamais, jamais –
En toi, je m'abandonne et la mort est illusion
Et ma mort est éludée :
Elle emporte ce qui est sans importance,
L'écho fugace des lois de la matière,
Mais en toi, je m'abandonne, je suis racine,
Comme le souffle du temps qui emporte
Les choses, les faisant passer,
Et ce passage est dans l'ordre des choses.
Quand ta mort viendra, n'aie pas peur :
Liée à moi, dans la matière du temps,
Nous serons cette présence qui oublie son nom,
Cette présence qui a pour visage l'absence,
Nous serons, ainsi absents pareils au temps.
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Andrew Wyeth Vent de la mer (1947) |
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