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Ao chamarem-lhe Dona Poesia...
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Comme on l'appelait Madame Poésie...
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Ao chamarem-lhe Dona Poesia
Imaginei-a com quatro filhos,
Com o marido brigão que tem por hábito beber,
Camionista ensebado que a espanca;
Imaginei-a de avental gorduroso
E lenço de cores berrantes na cabeça
Onde moram lêndeas que não possuem
Contrato de arrendamento.
Imaginei-a como mulher-a-dias,
De quem o patrão abusou
Quando ela esfregava as escadas.
Vejo esta Dona Poesia todos os dias,
Subindo e descendo as ruas,
Vazando de cansaço,
Rumo ao crepúsculo.
Mas não servia para um quadro de Ingres
Ou para um verso cegamente clássico.
Imaginei-a com quatro filhos,
Com o marido brigão que tem por hábito beber,
Camionista ensebado que a espanca;
Imaginei-a de avental gorduroso
E lenço de cores berrantes na cabeça
Onde moram lêndeas que não possuem
Contrato de arrendamento.
Imaginei-a como mulher-a-dias,
De quem o patrão abusou
Quando ela esfregava as escadas.
Vejo esta Dona Poesia todos os dias,
Subindo e descendo as ruas,
Vazando de cansaço,
Rumo ao crepúsculo.
Mas não servia para um quadro de Ingres
Ou para um verso cegamente clássico.
Comme on l'appelait Madame Poésie
Je l'ai imaginée avec ses quatre enfants,
Et son mari querelleur porté sur la boisson,
Routier crasseux qui la bat ;
Je l'ai imaginée avec un tablier plein de graisse
Et sur la tête un foulard aux couleurs criardes
Où vivent des lentes qui ne possèdent pas
Leur contrat de location.
Je l’ai imaginée comme une femme de ménage,
abusée par son patron
Pendant qu'elle bouchonnait les escaliers.
Cette Dame Poésie je la vois tous les jours
Montant et descendant les rues,
S'en allant épuisée de fatigue
En direction du crépuscule.
Mais cela ne convenait pas pour un tableau de Ingres
Ou pour un vers aveuglément classique.
Je l'ai imaginée avec ses quatre enfants,
Et son mari querelleur porté sur la boisson,
Routier crasseux qui la bat ;
Je l'ai imaginée avec un tablier plein de graisse
Et sur la tête un foulard aux couleurs criardes
Où vivent des lentes qui ne possèdent pas
Leur contrat de location.
Je l’ai imaginée comme une femme de ménage,
abusée par son patron
Pendant qu'elle bouchonnait les escaliers.
Cette Dame Poésie je la vois tous les jours
Montant et descendant les rues,
S'en allant épuisée de fatigue
En direction du crépuscule.
Mais cela ne convenait pas pour un tableau de Ingres
Ou pour un vers aveuglément classique.
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Jean-Auguste Dominique Ingres Luigi Cherubini et la muse de la poésie lyrique (1842) |
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