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Soneto da hora final
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Sonnet de la dernière heure
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Será assim, amiga: um certo dia
Estando nós a contemplar o poente
Sentiremos no rosto, de repente
O beijo leve de uma aragem fria.
Tu me olharás silenciosamente
E eu te olharei também, com nostalgia
E partiremos, tontos de poesia
Para a porta de treva aberta em frente.
Ao transpor as fronteiras do Segredo
Eu, calmo, te direi: — Não tenhas medo
E tu, tranquila, me dirás: — Sê forte.
E como dois antigos namorados
Noturnamente triste e enlaçados
Nós entraremos nos jardins da morte.
Estando nós a contemplar o poente
Sentiremos no rosto, de repente
O beijo leve de uma aragem fria.
Tu me olharás silenciosamente
E eu te olharei também, com nostalgia
E partiremos, tontos de poesia
Para a porta de treva aberta em frente.
Ao transpor as fronteiras do Segredo
Eu, calmo, te direi: — Não tenhas medo
E tu, tranquila, me dirás: — Sê forte.
E como dois antigos namorados
Noturnamente triste e enlaçados
Nós entraremos nos jardins da morte.
Il en sera ainsi, un jour, mon amie :
Alors que nous contemplerons le couchant
Nous sentirons sur nos visages soudain
Le baiser léger d'un vent froid d'infortune.
Tu me regarderas silencieusement
Nostalgique je te regarderai aussi,
Et nous partirons, idiots de poésie
Devant la porte des ténèbres qui s'ouvre.
En franchissant les frontières du Secret
Je te dirai tranquillement : - N'aie pas peur
Et toi, tu me diras tranquille : - Sois fort.
Et comme le sont les antiques amants
Tristes, enlacés au cœur de la nuit profonde
Nous entrerons dans les jardins de la mort.
Alors que nous contemplerons le couchant
Nous sentirons sur nos visages soudain
Le baiser léger d'un vent froid d'infortune.
Tu me regarderas silencieusement
Nostalgique je te regarderai aussi,
Et nous partirons, idiots de poésie
Devant la porte des ténèbres qui s'ouvre.
En franchissant les frontières du Secret
Je te dirai tranquillement : - N'aie pas peur
Et toi, tu me diras tranquille : - Sois fort.
Et comme le sont les antiques amants
Tristes, enlacés au cœur de la nuit profonde
Nous entrerons dans les jardins de la mort.
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Calcedonio Reina Amour et mort (1881) |
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