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Plano de evasão
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Plan d’évasion
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Que mais podemos fazer?
Este amor é um país cansado que não nos deixa mudar. O medo cerca as fronteiras e a capital é Nenhures, cidade de perdulários e pequenas ruas tortas onde vem morrer a noite – aqui estamos ambos sós, desunidos, extraviados, não há táxis na praceta nem cinzeiros nos cafés e perdemos os amigos entre curvas de um enredo que deixámos de seguir. Mas não era nada disto o que tinha na cabeça ao começar a escrever: os versos chamam o escuro, abrem os portões ao frio e eu quero estar nas colinas do outro lado do rio. |
Que pouvons-nous faire d'autre ?
Cet amour est un pays fatigué qui ne veut pas que nous changions. La peur encercle les frontières et la capitale est Nulle-part, une ville de gaspilleurs et de petites rues tortes où la nuit vient mourir – ici nous sommes seuls à deux, désunis, égarés, il n'y a plus de taxis sur la place ni de cendriers dans les cafés et nous avons perdu nos amis dans les méandres d'une intrigue que nous avons cessé de suivre. Mais rien de tout cela n'était ce que j'avais à l'esprit quand j'ai commencé à écrire : les vers appellent l'obscurité, ils ouvrent les portes du froid et je veux être dans les collines de l'autre côté du fleuve. |
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Aurel Bernath Matin n°1 (1927) |
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