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As Empregadas Fabris
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Les employées de la fabrique
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Arregaçam a manhã (as empregadas fabris)
pernas como tesouras recortando a calçada ferem o lenho da mesa com sortes de boletim. Uma sirene as trouxe aqui (às empregadas febris) ancas de esboço perfeito sob vestes de operária tocam umas nas outras como inda fossem meninas mas a delas que vai noivar já traz o primeiro a caminho. E quando o cigarro se apaga (ou a cerveja se escoa) o que resta é a dor da tarde que nem esta chuva afaga o gasóleo dos rapazes que lhes cantam a cantiga e as tomam pela cintura. Um foguete fecha a festa (pelo lado de dentro da coxa) há nelas a incerteza de não saberem se são incompletamente infelizes. |
Elles se troussent au matin (les ouvrières de production)
les jambes comme des ciseaux qui découpent la chaussée elles frappent le bois de la table avec des sortes de bulletin : ici les conduit une sirène (à leurs emplois fébriles) lignes de hanche parfaite sous des vêtements de travail Elles se touchent les unes les autres comme le font encore les filles mais déjà celle qui va bientôt se fiancer ouvre le chemin la première Et quand la cigarette s'éteint (ou que la bière s'écluse) il ne reste plus que la douleur du soir comme cette pluie caressante ou le gazole des garçons qui leur chantent cantilène et les prennent par la taille. Fuse un pétard qui ferme la fête (depuis l'intérieur de la cuisse) il y a en elles cette incertitude de ne pas savoir si elles sont incomplètement malheureuses. |
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Flora Lion Cantine d'entreprise de Phoenix à Bradford (1918) |
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