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A lenta canção de Alá
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Le doux chant d'Allah
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Terias de ter o dom de línguas para não te
perderes nos sons da Praça Jemaa El-Fna. Um alquimista da Síria um curandeiro argelino um almocreve de Tunes o aguadeiro marroquino – todos te pedem a alma todos te querem com a mão numa imensa glossolalia que o siroco caldeou. Ainda não viste nada querida se ainda não viste isto: do alto do minarete no souk de Marraquexe o chamar do muezim faz questão de relembrar que Maomé é o profeta (o Deus único é Alá) nessa canção que o estrangeiro não resiste a imitar (ignorante e feliz) num tom «mais ou menos» árabe. |
Il faudrait avoir le don des langues pour ne pas te
perdre dans les sons de la place Jemaâ El-Fna. Un alchimiste syrien un guérisseur algérien un muletier de Tunis ou un porteur d'eau marocain – tout le monde prie ton âme tout le monde te prend par la main dans une énorme glossolalie que le sirocco amalgame. Tu n'as encore rien vu ma chérie si tu n'as pas vu ceci : du sommet du minaret jusqu'au fond souk de Marrakech l'appel du muezzin tient à rappeler que Mahomet est son prophète (le Dieu unique est Allah) avec ce chant que l'étranger ne peut s'empêcher d'imiter (heureux et mécréant) sur un ton (plus ou moins) arabe. |
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Leonardo de Mango Le muezzin (1919) |
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