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Estrada
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Route
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Esta estrada onde moro, entre duas voltas do caminho,
Interessa mais que uma avenida urbana.
Nas cidades todas as pessoas se parecem.
Todo o mundo é igual. todo o mundo é toda a gente.
Aqui, não: sente-se bem
que cada um traz a sua alma.
Cada criatura é única.
Até os cães.
Estes cães da roça parecem homens de negócios:
Andam sempre preocupados.
E quanta gente vem e vai!
E tudo tem aquele caráter impressivo que faz meditar:
Enterro a pé ou a carrocinha de leite puxada por
um bodezinho manhoso.
Nem falta o murmúrio da água, para sugerir, pela voz
dos símbolos,
Que a vida passa! que a vida passa!
E que a mocidade vai acabar.
Interessa mais que uma avenida urbana.
Nas cidades todas as pessoas se parecem.
Todo o mundo é igual. todo o mundo é toda a gente.
Aqui, não: sente-se bem
que cada um traz a sua alma.
Cada criatura é única.
Até os cães.
Estes cães da roça parecem homens de negócios:
Andam sempre preocupados.
E quanta gente vem e vai!
E tudo tem aquele caráter impressivo que faz meditar:
Enterro a pé ou a carrocinha de leite puxada por
um bodezinho manhoso.
Nem falta o murmúrio da água, para sugerir, pela voz
dos símbolos,
Que a vida passa! que a vida passa!
E que a mocidade vai acabar.
Cette route où j'habite, entre deux courbes du chemin,
est plus intéressante qu'une avenue urbaine.
Tout le monde se ressemble dans les villes.
Tout le monde est pareil, chacun est tout le monde.
Ici, non : on se sent bien
car chacun apporte son âme.
Chaque créature est unique.
Même les chiens.
Ces chiens de ferme ressemblent à des hommes d'affaires:
ils vont toujours préoccupés.
Et combien de gens vont et viennent !
Et tout a ce caractère impressionnant qui vous fait méditer :
Défilé d'enterrement, carriole de lait tirée par
un vaurien sournois.
Il ne manque pas non plus, le murmure de l'eau qui,
au travers de la voix des symboles,
Vous suggère que la vie passe ! Que la vie passe
Et que la jeunesse va prendre fin.
est plus intéressante qu'une avenue urbaine.
Tout le monde se ressemble dans les villes.
Tout le monde est pareil, chacun est tout le monde.
Ici, non : on se sent bien
car chacun apporte son âme.
Chaque créature est unique.
Même les chiens.
Ces chiens de ferme ressemblent à des hommes d'affaires:
ils vont toujours préoccupés.
Et combien de gens vont et viennent !
Et tout a ce caractère impressionnant qui vous fait méditer :
Défilé d'enterrement, carriole de lait tirée par
un vaurien sournois.
Il ne manque pas non plus, le murmure de l'eau qui,
au travers de la voix des symboles,
Vous suggère que la vie passe ! Que la vie passe
Et que la jeunesse va prendre fin.
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Ludwig Kirchner Scène de rue berlinoise (1913) |
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