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Horto
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Hortus
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homens cegos procuram a visão do amor
onde os dias ergueram esta parede
intransponível
caminham vergados no zumbido dos ventos
com os braços erguidos - cantam
a linha do horizonte é uma lâmina
corta os cabelos dos meteoros - corta
as faces dos homens que espreitam para o palco
nocturno das invisíveis cidades
escorre uma linfa prateada para o coração dos cegos
e o sono atormenta-os com os seus sonhos vazios
adormecem sempre
antes que a cinza dos olhos arda
e se disperse
no fundo do muito longe ouve-se
um lamento escuro
quando a alba se levanta de novo no horto
dos incêndios
prosseguem caminho
com a voz atada por uma corda de lírios
os cegos
são o corpo de um fogo lento - uma sarça
que se acende subitamente por dentro.
onde os dias ergueram esta parede
intransponível
caminham vergados no zumbido dos ventos
com os braços erguidos - cantam
a linha do horizonte é uma lâmina
corta os cabelos dos meteoros - corta
as faces dos homens que espreitam para o palco
nocturno das invisíveis cidades
escorre uma linfa prateada para o coração dos cegos
e o sono atormenta-os com os seus sonhos vazios
adormecem sempre
antes que a cinza dos olhos arda
e se disperse
no fundo do muito longe ouve-se
um lamento escuro
quando a alba se levanta de novo no horto
dos incêndios
prosseguem caminho
com a voz atada por uma corda de lírios
os cegos
são o corpo de um fogo lento - uma sarça
que se acende subitamente por dentro.
les hommes aveugles cherchent la vision de l'amour
après que les jours aient dressé cette paroi
infranchissable
Ils marchent courbés sous le bourdon des vents
les bras levés - ils chantent
la ligne d'horizon est une lame
qui coupe les cheveux des météores - coupe
le visage des hommes qui épient depuis la scène
nocturne d'invisibles cités
s'écoule une sève argentée vers le cœur des aveugles
et le sommeil les tourmente avec ses songes creux
ils s'endorment toujours
avant que la cendre des yeux ne brûle
et se disperse
du plus profond des lointains on entend
une obscure lamentation
lorsque l'aube se lève à nouveau sur le jardin
des incendies
poursuivent leur chemin
la voix attachée par un lacet de lys
les aveugles
sont le corps d'un feu lent - un buisson
qui s'enflamme soudainement de l'intérieur.
après que les jours aient dressé cette paroi
infranchissable
Ils marchent courbés sous le bourdon des vents
les bras levés - ils chantent
la ligne d'horizon est une lame
qui coupe les cheveux des météores - coupe
le visage des hommes qui épient depuis la scène
nocturne d'invisibles cités
s'écoule une sève argentée vers le cœur des aveugles
et le sommeil les tourmente avec ses songes creux
ils s'endorment toujours
avant que la cendre des yeux ne brûle
et se disperse
du plus profond des lointains on entend
une obscure lamentation
lorsque l'aube se lève à nouveau sur le jardin
des incendies
poursuivent leur chemin
la voix attachée par un lacet de lys
les aveugles
sont le corps d'un feu lent - un buisson
qui s'enflamme soudainement de l'intérieur.
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Codex sinopensis (VI sec.) La guérison de l'aveugle de naissance |
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