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Minha grande ternura
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Grande est ma tendresse
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Minha grande ternura
Pelos passarinhos mortos,
Pelas pequeninas aranhas.
Minha grande ternura
Pelas mulheres que foram meninas bonitas
E ficaram mulheres feias;
Pelas mulheres que foram desejáveis
E deixaram de o ser;
Pelas mulheres que me amaram
E que eu não pude amar.
Minha grande ternura
Pelos poemas que
Não consegui realizar.
Minha grande ternura
Pelas amadas que
Envelheceram sem maldade.
Minha grande ternura
Pelas gotas de orvalho que
São o único enfeite
De um túmulo.
Pelos passarinhos mortos,
Pelas pequeninas aranhas.
Minha grande ternura
Pelas mulheres que foram meninas bonitas
E ficaram mulheres feias;
Pelas mulheres que foram desejáveis
E deixaram de o ser;
Pelas mulheres que me amaram
E que eu não pude amar.
Minha grande ternura
Pelos poemas que
Não consegui realizar.
Minha grande ternura
Pelas amadas que
Envelheceram sem maldade.
Minha grande ternura
Pelas gotas de orvalho que
São o único enfeite
De um túmulo.
Grande est ma tendresse
Pour les petits oiseaux morts,
Pour les petites araignées.
Grande est ma tendresse
Pour les femmes qui furent de jolies filles
Et qui sont devenues des femmes laides,
Pour les femmes désirables
Qui ont cessé de l’être,
Pour les femmes qui m’aimèrent
Et que je n’ai pas pu aimer.
Grande est ma tendresse
Pour les poèmes que
Je n’ai pas su réaliser.
Grande est ma tendresse
Pour les proches qui
Ont vieilli sans être malade.
Grande est ma tendresse
Pour les gouttes de rosée qui
Sont les derniers ornements
D’une tombe.
Pour les petits oiseaux morts,
Pour les petites araignées.
Grande est ma tendresse
Pour les femmes qui furent de jolies filles
Et qui sont devenues des femmes laides,
Pour les femmes désirables
Qui ont cessé de l’être,
Pour les femmes qui m’aimèrent
Et que je n’ai pas pu aimer.
Grande est ma tendresse
Pour les poèmes que
Je n’ai pas su réaliser.
Grande est ma tendresse
Pour les proches qui
Ont vieilli sans être malade.
Grande est ma tendresse
Pour les gouttes de rosée qui
Sont les derniers ornements
D’une tombe.
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Umberto Boccioni La mère (1909) |
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