Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Abandonada
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Abandonnée
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Ao meu irmão Odilon dos Anjos
Bem depressa sumiu-se a vaporosa
Nuvem de amores, de ilusões tão bela;
O brilho se apagou daquela estrela
Que a vida lhe tornava venturosa!
Sombras que passam, sombras cor-de-rosa
- Todas se foram num festivo bando,
Fugazes sonhos, gárrulos voando
- Resta somente um’alma tristurosa!
Coitada! o gozo lhe fugiu correndo,
Hoje ela habita a erma soledade,
Em que vive e em que aos poucos vai morrendo!
Seu rosto triste, seu olhar magoado,
Fazem lembrar em noute de saudade
A luz mortiça d’um olhar nublado.
Bem depressa sumiu-se a vaporosa
Nuvem de amores, de ilusões tão bela;
O brilho se apagou daquela estrela
Que a vida lhe tornava venturosa!
Sombras que passam, sombras cor-de-rosa
- Todas se foram num festivo bando,
Fugazes sonhos, gárrulos voando
- Resta somente um’alma tristurosa!
Coitada! o gozo lhe fugiu correndo,
Hoje ela habita a erma soledade,
Em que vive e em que aos poucos vai morrendo!
Seu rosto triste, seu olhar magoado,
Fazem lembrar em noute de saudade
A luz mortiça d’um olhar nublado.
À mon frère Odilon dos Anjos
Bien vite s'est évanoui le vaporeux
Nuage des amours, des illusions si belles ;
La lueur de cette étoile s'est éteinte
Ah, comme la vie l'a rendue aventureuse !
Ombres du passé, ombres couleur-de-rose
- Elles sont toutes parties, troupe festive,
Rêves fugaces, babillages envolés
- Ne reste qu'une seule âme qui s'attriste !
Malheureuse ! La joie s'est enfuie en courant,
Elle habite aujourd'hui au désert, elle vit
Seule elle vit et peu à peu s'en va mourir !
Son visage triste, son regard blessé,
Nous rappellent dans la nuit des regrets,
la lumière moribonde d'un regard nuageux.
Bien vite s'est évanoui le vaporeux
Nuage des amours, des illusions si belles ;
La lueur de cette étoile s'est éteinte
Ah, comme la vie l'a rendue aventureuse !
Ombres du passé, ombres couleur-de-rose
- Elles sont toutes parties, troupe festive,
Rêves fugaces, babillages envolés
- Ne reste qu'une seule âme qui s'attriste !
Malheureuse ! La joie s'est enfuie en courant,
Elle habite aujourd'hui au désert, elle vit
Seule elle vit et peu à peu s'en va mourir !
Son visage triste, son regard blessé,
Nous rappellent dans la nuit des regrets,
la lumière moribonde d'un regard nuageux.
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Felice Casorati L'attente (1918) |
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