________________
|
Soneto - A meu Pai morto
|
Sonnet - À mon père qui est mort
|
Madrugada de Treze de Janeiro,
Rezo, sonhando, o ofício da agonia.
Meu Pai nessa hora junto a mim morria
Sem um gemido, assim como um cordeiro!
E eu nem lhe ouvi o alento derradeiro!
Quando acordei, cuidei que ele dormia,
E disse à minha Mãe que me dizia:
"Acorda-o"! deixa-o, Mãe, dormir primeiro!
E saí para ver a Natureza!
Em tudo o mesmo abismo de beleza,
Nem uma névoa no estrelado véu..-
Mas pareceu-me, entre as estrelas flóreas,
Como Elias, num carro azul de glórias,
Ver a alma de meu Pai subindo ao Céu!
Rezo, sonhando, o ofício da agonia.
Meu Pai nessa hora junto a mim morria
Sem um gemido, assim como um cordeiro!
E eu nem lhe ouvi o alento derradeiro!
Quando acordei, cuidei que ele dormia,
E disse à minha Mãe que me dizia:
"Acorda-o"! deixa-o, Mãe, dormir primeiro!
E saí para ver a Natureza!
Em tudo o mesmo abismo de beleza,
Nem uma névoa no estrelado véu..-
Mas pareceu-me, entre as estrelas flóreas,
Como Elias, num carro azul de glórias,
Ver a alma de meu Pai subindo ao Céu!
À l'aube du Treizième jour de janvier,
Je récite, rêvant, l'office de l'agonie.
À cette heure mon Père est mort à mes côtés
Sans un seul gémissement, comme un agneau !
Je n'ai pas même entendu son dernier souffle !
En m'éveillant, je croyais qu'il dormait,
Et j'ai dit à ma Mère qui me disait :
"Réveille-le" ! Mère, laisse-le dormir encore !
Et je suis sorti pour voir la nature !
En tout, le même abîme de beauté,
Pas un nuage sur le voile étoilé...
Mais j'ai cru, parmi les étoiles fleuries,
Voir comme Élie, sur un char bleu de gloires,
L'âme de mon Père qui montait aux Cieux !
Je récite, rêvant, l'office de l'agonie.
À cette heure mon Père est mort à mes côtés
Sans un seul gémissement, comme un agneau !
Je n'ai pas même entendu son dernier souffle !
En m'éveillant, je croyais qu'il dormait,
Et j'ai dit à ma Mère qui me disait :
"Réveille-le" ! Mère, laisse-le dormir encore !
Et je suis sorti pour voir la nature !
En tout, le même abîme de beauté,
Pas un nuage sur le voile étoilé...
Mais j'ai cru, parmi les étoiles fleuries,
Voir comme Élie, sur un char bleu de gloires,
L'âme de mon Père qui montait aux Cieux !
________________
|
Kostandin Zografi Éli sur son char de feu (fin du XVIII sec.) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire