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Soneto - A meu Pai depois de morto
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Sonnet - À mon père après sa mort
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Podre meu Pai! A Morte o olhar lhe vidra.
Em seus lábios que os meus lábios osculam
Microrganismos fúnebres pululam
Numa fermentação gorda de cidra.
Duras leis as que os homens e a hórrida hidra
A uma só lei biológica vinculam,
E a marcha das moléculas regulam,
Com a invariabilidade da clepsidra!...
Podre meu Pai! E a mão que enchi de beijos
Roída toda de bichos, como os queijos
Sobre a mesa de orgíacos festins!...
Amo meu Pai na atômica desordem
Entre as bocas necrófagas que o mordem
E a terra infecta que lhe cobre os rins!
Em seus lábios que os meus lábios osculam
Microrganismos fúnebres pululam
Numa fermentação gorda de cidra.
Duras leis as que os homens e a hórrida hidra
A uma só lei biológica vinculam,
E a marcha das moléculas regulam,
Com a invariabilidade da clepsidra!...
Podre meu Pai! E a mão que enchi de beijos
Roída toda de bichos, como os queijos
Sobre a mesa de orgíacos festins!...
Amo meu Pai na atômica desordem
Entre as bocas necrófagas que o mordem
E a terra infecta que lhe cobre os rins!
Pourri mon Père ! Avec la Mort aux yeux vitreux.
Entre ses lèvres que mes lèvres effleurent
Pullulent les microorganismes funèbres
D'une fermentation potelé de cédrat.
Dures lois, celles des hommes et de l'hydre
Affreuse, soumises à la seule loi biologique,
Et régulées par la marche des molécules,
Avec l'invariabilité de la clepsydre ! ...
Pourri mon Père ! Et sa main que j'ai baisé
Est rongé par les vers, comme ces fromages
Sur la table d'orgiastiques festins !...
J'aime mon père en son atomique désordre
Parmi les bouches nécrophages qui le mordent
Et la terre infectée qui recouvre ses reins !
Entre ses lèvres que mes lèvres effleurent
Pullulent les microorganismes funèbres
D'une fermentation potelé de cédrat.
Dures lois, celles des hommes et de l'hydre
Affreuse, soumises à la seule loi biologique,
Et régulées par la marche des molécules,
Avec l'invariabilité de la clepsydre ! ...
Pourri mon Père ! Et sa main que j'ai baisé
Est rongé par les vers, comme ces fromages
Sur la table d'orgiastiques festins !...
J'aime mon père en son atomique désordre
Parmi les bouches nécrophages qui le mordent
Et la terre infectée qui recouvre ses reins !
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Cândido Portinari Groupe veillant un mort (1955) |
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