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Heróicas - XXXVI
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Héroïques - XXXVI
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Cala-te, voz que duvida
e me adormece a dizer-me que a vida nunca vale o sonho que se esquece. Cala-te, voz que assevera e insinua que a primavera, a pintar-se de lua nos telhados, só é bela quando se inventa de olhos fechados nas noites de chuva e de tormenta. Cala-te, sedução desta voz que me diz que as flores são imaginação sem raiz. Cala-te, voz maldita que me grita que o sol, a luz e o vento são apenas o meu pensamento enlouquecido… (E sem a minha sombra o chão tem lá sentido!) Mas canta tu, voz desesperada que me excede. E ilumina o Nada com a minha sede. |
Tais-toi, voix qui doute
et m'endort en me disant que la vie jamais ne vaut le rêve qu'on oublie. Tais-toi, voix qui assure et insinue que le printemps sur les toits en se peignant avec la lune, n'est beau que lorsqu'on l'invente les yeux fermés par les nuits d'orage et de pluie. Tais-toi, séduction de cette voix qui me dit : les fleurs ne sont que imagination sans racine. Tais-toi, voix maudite qui me crie que le soleil, la lumière et le vent ne sont que mes pensées devenues folles... (Et sans mon ombre le sol a-t-il encore un sens !) Mais toi, chante, voix désespérée qui me dépasse. Et illumine le Néant Avec ma soif. |
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Vincent van Gogh Souvenir du jardin à Etten (1888) |
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