Nom :
Recueil : Autre traduction : |
________________
|
Sugestão
|
Suggestion
|
Sede assim — qualquer coisa
serena, isenta, fiel.
Flor que se cumpre,
sem pergunta.
Onda que se esforça,
por exercício desinteressado.
Lua que envolve igualmente
os noivos abraçados
e os soldados já frios.
Também como este ar da noite:
sussurrante de silêncios,
cheio de nascimentos e pétalas.
Igual à pedra detida,
sustentando seu demorado destino.
E à nuvem, leve e bela,
vivendo de nunca chegar a ser.
À cigarra, queimando-se em música,
ao camelo que mastiga sua longa solidão,
ao pássaro que procura o fim do mundo,
ao boi que vai com inocência para a morte.
Sede assim qualquer coisa
serena, isenta, fiel.
Não como o resto dos homens.
serena, isenta, fiel.
Flor que se cumpre,
sem pergunta.
Onda que se esforça,
por exercício desinteressado.
Lua que envolve igualmente
os noivos abraçados
e os soldados já frios.
Também como este ar da noite:
sussurrante de silêncios,
cheio de nascimentos e pétalas.
Igual à pedra detida,
sustentando seu demorado destino.
E à nuvem, leve e bela,
vivendo de nunca chegar a ser.
À cigarra, queimando-se em música,
ao camelo que mastiga sua longa solidão,
ao pássaro que procura o fim do mundo,
ao boi que vai com inocência para a morte.
Sede assim qualquer coisa
serena, isenta, fiel.
Não como o resto dos homens.
Être ainsi – comme une chose
sereine, détachée, fidèle.
Fleur qui s’accomplit,
sans pourquoi.
Où s'y efforce,
par un exercice désintéressé.
Lune qui enveloppe aussi bien
les amants enlacées
que les soldats déjà froids.
Comme cet air aussi de nuit :
qui chuchote des silences,
plein de naissances et de pétales.
Pareille à la pierre captive,
qui supporte son destin fastidieux
Et au nuage, léger et beau,
vivant de ne jamais parvenir à être.
À la cigale, qui se consume en sa musique,
au chameau qui remâche sa longue solitude,
à l'oiseau qui recherche la fin du monde,
au bœuf qui s'en va innocemment à la mort.
Être ainsi – comme une chose
sereine, détachée, fidèle.
Et non comme le reste des hommes.
sereine, détachée, fidèle.
Fleur qui s’accomplit,
sans pourquoi.
Où s'y efforce,
par un exercice désintéressé.
Lune qui enveloppe aussi bien
les amants enlacées
que les soldats déjà froids.
Comme cet air aussi de nuit :
qui chuchote des silences,
plein de naissances et de pétales.
Pareille à la pierre captive,
qui supporte son destin fastidieux
Et au nuage, léger et beau,
vivant de ne jamais parvenir à être.
À la cigale, qui se consume en sa musique,
au chameau qui remâche sa longue solitude,
à l'oiseau qui recherche la fin du monde,
au bœuf qui s'en va innocemment à la mort.
Être ainsi – comme une chose
sereine, détachée, fidèle.
Et non comme le reste des hommes.
________________
|
Jacques Truphémus Le guéridon (2014) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire