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Canção Póstuma
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Chanson posthume
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Fiz uma canção para dar-te;
porém tu já estavas morrendo.
A Morte é um poderoso vento.
E é um suspiro tão tímido, a Arte...
É um suspiro tímido e breve
como o da respiração diária.
Choro de pomba. E a Morte é uma águia
cujo grito ninguém descreve.
Vim cantar-te a canção do mundo,
mas estás de ouvidos fechados
para os meus lábios inexatos,
— atento a um canto mais profundo.
E estou como alguém que chegasse
ao centro do mar, comparando
aquele universo de pranto
com a lágrima da sua face.
E agora fecho grandes portas
sobre a canção que chegou tarde.
E sofro sem saber de que Arte
se ocupam as pessoas mortas.
Por isso é tão desesperada
a pequena, humana cantiga.
Talvez dure mais do que a vida.
Mas à Morte não diz mais nada.
porém tu já estavas morrendo.
A Morte é um poderoso vento.
E é um suspiro tão tímido, a Arte...
É um suspiro tímido e breve
como o da respiração diária.
Choro de pomba. E a Morte é uma águia
cujo grito ninguém descreve.
Vim cantar-te a canção do mundo,
mas estás de ouvidos fechados
para os meus lábios inexatos,
— atento a um canto mais profundo.
E estou como alguém que chegasse
ao centro do mar, comparando
aquele universo de pranto
com a lágrima da sua face.
E agora fecho grandes portas
sobre a canção que chegou tarde.
E sofro sem saber de que Arte
se ocupam as pessoas mortas.
Por isso é tão desesperada
a pequena, humana cantiga.
Talvez dure mais do que a vida.
Mas à Morte não diz mais nada.
J'ai fait pour te l'offrir une chanson ;
mais tu étais déjà prêt de mourir.
La Mort est un vent puissant.
Et l'Art... n'est qu'un soupir timide...
Un soupir timide et bref comme
Celui de la respiration de nos jours.
Pleur d'une colombe. Et la mort est un aigle
dont personne ne peut décrire le cri.
Je voulais te chanter la chanson du monde,
mais ton âme s'est fermée, et elle
n'entend plus mes lèvres malhabiles,
– attentive à un chant plus profond.
Et je suis comme celui qui, arrivant
au centre de la mer, comparerait
tout cet univers en pleurs
avec une larme de ton visage.
Aussi je ferme les grandes portes
de cette chanson arrivée trop tard.
Et je souffre de ne pas connaitre
l'Art qui nous parlerait des morts.
Car elle est tellement désespérée
la petite chanson humaine.
Et plus durable que la vie peut-être
mais la Mort ne dit plus rien.
mais tu étais déjà prêt de mourir.
La Mort est un vent puissant.
Et l'Art... n'est qu'un soupir timide...
Un soupir timide et bref comme
Celui de la respiration de nos jours.
Pleur d'une colombe. Et la mort est un aigle
dont personne ne peut décrire le cri.
Je voulais te chanter la chanson du monde,
mais ton âme s'est fermée, et elle
n'entend plus mes lèvres malhabiles,
– attentive à un chant plus profond.
Et je suis comme celui qui, arrivant
au centre de la mer, comparerait
tout cet univers en pleurs
avec une larme de ton visage.
Aussi je ferme les grandes portes
de cette chanson arrivée trop tard.
Et je souffre de ne pas connaitre
l'Art qui nous parlerait des morts.
Car elle est tellement désespérée
la petite chanson humaine.
Et plus durable que la vie peut-être
mais la Mort ne dit plus rien.
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Pablo Picasso Femme qui pleure (1937) |
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